Les participants à la 2e édition de Digital Business Days (DBD), qui s'est déroulée, hier à l'hôtel El-Aurassi (Alger), ont plaidé pour la structuration et le développement du marché de la digitalisation en Algérie. Lors de l'ouverture des travaux, Nassim Lounès, directeur de publication de "nticweb.com" et organisateur de l'événement, a annoncé la création du premier réseau IT (Information Technology) en Algérie qui regroupera les professionnels du secteur, notamment les décideurs, les fournisseurs de solutions, les développeurs, les startuppers et les intégrateurs. Lieu d'échanges par excellence, cette rencontre a eu le mérite, encore une fois, de réunir plus de 360 personnes, 5 start-up issues des 30 projets présélectionnés et une trentaine d'exposants, tous des décideurs spécialisés dans l'IT et le digital. Venus pour croiser leurs expériences et faire émerger de nouvelles synergies, les participants ont dressé un état des lieux exhaustif et décrypté l'évolution des TIC et du digital et les tendances en Algérie, comme ils ont présenté l'approche analytique des réalités techniques et organisationnelles sous-jacentes de ce secteur. L'objectif étant de relier l'offre et la demande à travers des rendez-vous B2B préqualifiés, cette édition a également permis, à travers les conférences et les workshops experts, d'offrir de nouvelles thématiques d'actualité et de présenter des retours d'expériences de décideurs, d'une part, et de présenter des solutions aux problématiques IT les plus diverses, d'autre part. À la question de savoir si l'Algérie serait prête pour la digitalisation, M. Lounès a estimé que "le pays vit une transition économique délicate et il était temps de rebondir pour trouver de nouvelles ressources financières. Nous avons des atouts diversifiés sur le marché. Aujourd'hui, les constructeurs doivent impérativement orienter leur stratégie vers l'exportation des solutions". Arguant que l'Algérie constituerait une fenêtre sur la rive de la Méditerranée et l'Afrique pour fournir des solutions à terme, M. Lounès a énuméré plusieurs atouts, à commencer par le potentiel humain, la main-d'œuvre qualifiée et moins coûteuse et la proximité avec les donneurs d'ordre européen. "L'objectif de cette rencontre est d'aller vers une transformation digitale en profondeur. La DSI (Direction des systèmes informatiques) doit passer au cap de la transformation de l'entreprise. C'est une tendance mondiale qui touchera davantage l'Algérie." Abordant la sécurité informatique, notre interlocuteur a déploré le fait que nos entreprises n'investissent pas sur les licences d'exploitation officielles. "À travers les intégrateurs présents, on expliquera le rôle de la sécurité. Il est clair que rien ne sert d'investir des millions d'euros pour acquérir des datacenters, ou encore des ERP si on n'investit pas la sécurité qui constitue un maillon important de l'IT en Algérie", a encore développé M. Lounès. Avec 40 millions d'abonnés à la téléphonie mobile, un taux de pénétration de l'Internet de près de 50% et le déploiement de quelque 90 000 km de fibre optique, la même source a estimé que "l'Algérie devra négocier un virage décisif pour canaliser et fructifier le contenu digital dont la demande est en forte croissance. La digitalisation est un impératif pour augmenter les performances de l'entreprise et nous n'avons pas le choix". F. Belgacem