Graz-Liebenau Stadion. Temps froid. Terrain en bon état. Affluence faible Arbitre : Wienberger (Autriche) Buts : Algérie : Chafai (56') Iran : Azmoun (11'), Taremi (19') Avertissements : Algérie : Slimani (68'), Chafai (78'), Bounedjah (79'), Mandi (89') Composition des équipes : Algérie : Chaouchi, Boukhanchouche, Mandi (C), Bensebaïni, Chafaï, Medjani (Slimani 63'), Soudani, Mahrez (El-Melali 67'), Ferhat, Bounedjah (Abid 82'), Hanni (Benmoussa 33'). Entraîneur : Rabah Madjer Iran : Beiranvand, Montazeri, Ghafouri, Khanzadeh, Ansarifard (Razaei 70'), Taremi (Amiri 38'), Haji Safi, Azmoun (Ibrahime 61'), Ezatolahi (Shojaei 46'), Jahanbakhsh (Ghodos 79'). Entraîneur : Carlos Queiroz Mise à mal par un "cafouillage tactique" qui l'a grandement handicapée, notamment en phase défensive, la sélection nationale s'est inclinée hier à Graz face à un adversaire iranien qui n'a impressionné personne en dépit de son ronflant statut de mondialiste. Les Verts ont surtout été assommés avant même que la rencontre ne consomme ses vingt premières minutes. La faute à cette blague tactique de mauvais goût du sélectionneur Rabah Madjer qui a débuté ce match-test avec une défense à trois, avant de griller un premier joker dès la demi-heure de jeu en faisant sortir Hanni pour le remplacer par Benmoussa à même de revenir au classique de la défense plate. Mais dans le football de haut niveau où l'on ne pardonne que trop rarement ce genre de faute d'appréciation, c'était, cependant, déjà trop tard puisque la sélection iranienne avait fait le break. Grâce, tour à tour, à une puissante tête smashée de Azmoun dès la 10e minute après un errement de Bensebaïni qui a oublié, apparemment, le principe basique du marquage individuel puis à un but de près de Taremi qui, servi idéalement en plein cœur d'une défense aux abois, a mis Chaouchi à terre au prix d'une subtile feinte du corps avant de suivre du regard le ballon dans le but vide (18'). Et s'il est vrai qu'une poignée de secondes à peine avant la deuxième réalisation iranienne Soudani avait vendangé une incroyable occasion alors qu'il s'était présenté seul face au gardien adverse à la suite d'une subtile déviation de Bounedjah, il est tout aussi vrai qu'hormis cette escarmouche, les Verts n'ont quasiment jamais existé dans le jeu tout au long des quarante-cinq premières minutes, Mahrez ayant été le seul à jouer sur sa (véritable) valeur. À l'inverse de leur mauvaise entame de la précédente, les Algériens débuteront la seconde période avec autant d'envie que de hargne. Mordant dans le ballon, les Verts mettront beaucoup d'intensité dans les débats durant un gros quart d'heure au cours duquel ils obligeront l'adversaire iranien à reculer jusqu'à se recroqueviller sur lui-même. Après une première alerte sous la forme d'une tentative trop molle d'un Bounedjah gêné par Boukhenchouche sur une balle aérienne savamment dosée par Mahrez (49'), l'EN parviendra à réduire la marque sur une jolie tête de Chafaï qui a devancé une sortie du keeper adverse pour couper la trajectoire d'un puissant coup franc de Benmoussa et placer la balle sous la transversale (56'). Dans la foulée, Boukenchouche profitera d'un centre de Soudani repoussé par la défense iranienne pour cadrer une puissante volée que le gardien Beiranvand détournera au prix d'une belle envolée horizontale (58'). Passé cet orageux quart d'heure sur la cage iranienne, ce brutal réveil des Verts se transformera en longue sieste avec presque aucune action dangereuse exceptée peut-être cette tête du rentrant Slimani (64'), finalement non cadrée. La faute certainement à cet incompréhensible et autre changement opéré par le sélectionneur Rabah Madjer qui rappellera sur le banc un Riyad Mahrez intenable et clairement pas d'accord par un Mellali qui n'apporta, au final, rien de la percussion, de la profondeur dans le jeu et de la technique que son glorieux aîné de Leicester avait mises, 66 minutes durant, au service des Verts. Rachid BELARBI