Jeudi passé, un bout d'histoire de cette Algérie et de son patrimoine m'étaient racontés. D'une part ses ruines « romaines » et d'autre part son ancienne ville « Phénicienne ». J'en ai déduit que Tipaza fut une invention phénicienne. Aussi faussée que cette idée puisse paraitre, je l'ai un peu « avalé », amèrement certes, mais cette « réponse » m'a consolé. Dans ce cher continent qu'est l'Algérie, on indique tout mais on n'indique rien. C'est ainsi que l'histoire de ce patrimoine a toujours été faite par les « autres » mais jamais par moi, toi, par des « Algériens ». Chez moi, on s'intéresse aux « histoires » comme celle de Santa Salsa à Tipaza qu'à l'« Histoire » qui saura se justifier et parler pour elle-même. Un peu plus loin, « Le tombeau de la Chrétienne ». C'est désolant parce que la pierre ne pourra pas relater son vécu, parce qu'ici, on ne nous dit rien. Absolument RIEN. Panneau ? guide ? indication ? rien de tout cela. Place aux interprétations faussées. Place au désintérêt total. 500 Km en allant vers le Sud, arrêtons-nous à sa porte, à Laghouat. Là-bas, on m'a parlé de gravures rupestres, d'UNICEF et de tas de choses. Sur la route vers Aflou et dans la région d'El-Ghicha, j'ai vu cette gravure. Oui, je l'ai vu. Hélas, l' « Histoire » prend fin. Parce que, chez moi encore, on veut dire beaucoup mais on ne dit rien. Indications ? Informations ? Merci, ça ne nous intéresse pas. Je me demande, et si on arrêtait ce cirque ? Et si on cessait de faire le cinéma ? Et si on s'intéressait vraiment à ce patrimoine et à cette Algérie ? Beaucoup me diront : « réhabilitation, restauration, restitution », les termes existent et on tombe dans l'embarras du choix. Je vous dirais encore plus : « Des opérations faites à la hâte, à la va-vite, c'est comme si on courrait derrière le temps mais c'est ce temps qui essaye de rattraper la cadence : des morceaux mal placés, agencés pour ne pas tomber mais sans plus. » Acteurs du changement, rattrapons la cadence ! Rim MENIA Partenariat Réd-DIG-"Liberté"(#RDL)/NOMAD (EPAU)