Le premier responsable de Talaie El-Houriat (parti de l'Avant-garde des libertés), Ali Benflis, a reçu, hier, à sa demande, au siège de son parti, Pierre Gillon, ambassadeur du royaume de Belgique. L'ancien chef de gouvernement a indiqué dans un communiqué rendu public à l'issue de cette audience, qu'il a exposé les grands axes du programme politique de son parti. Il a souligné avoir insisté, notamment, "sur la refonte et la modernisation du système politique dans le cadre de l'édification d'un Etat de droit aux normes universellement consacrées". Cela, non sans dénoncer une situation générale du pays caractérisée, a-t-il encore précisé, par "une impasse politique, une crise économique et financière aiguë et un contexte social difficile". Lors de son entretien avec le diplomate belge, Ali Benflis a réitéré sa conviction qu'"une solution durable de cette crise globale passe, nécessairement, par un dialogue inclusif, avec la participation de représentants du pouvoir politique en place, des partis et personnalités politiques nationales et de représentants de la société civile". L'objectif, enchaîne-t-il, est d'établir une feuille de route "consensuelle afin d'engager le pays sur la voie de l'édification d'un système politique démocratique, d'un Etat de droit et d'une société solidaire". Au plan économique, le président de Talaie El-Houriat a mis l'accent sur "la rénovation économique afin de désenclaver l'économie nationale, de bâtir une économie ouverte, diversifiée, compétitive, productrice de richesses, insérée dans l'économie mondiale, libérée des entraves bureaucratiques, clientélistes et parasitaires et de la corruption". Enfin, sur le plan social, M. Benflis a fait part de son intention d'aller vers "la réforme sociale répondant aux impératifs du progrès et de la cohésion sociale, assurant l'égalité des chances, accordant une importance primordiale à l'Homme qui constitue l'acte fondateur du développement économique et social". F. A.