Pour la première fois, une activité de planche à voile sur les rives du barrage de Tilesdit a été organisée. Coïncidant avec le 12e anniversaire de sa réouverture, le Centre national des sports et loisirs de Tikjda (CNSLT) a lancé, jeudi, les activités de la saison estivale 2018. Pour cette occasion, les responsables du centre ont mis en place un programme riche et varié. Ainsi, pour la première fois, une activité de planche à voile sur les rives du barrage de Tilesdit (est de Bouira) a été organisée. En outre, des spectacles et une grande randonnée pédestre à laquelle prendront part des centaines de personnes, pour la plupart des clients du complexe, sera organisée pour le week-end. La randonnée débutera depuis le chalet du Kef jusqu'au lac Agoulmime, niché à plus de 1700 m d'altitude. De plus, le centre propose aux clients des circuits pour randonnées, des séances d'escalade, d'alpinisme, et des animations. Cependant, parler de saison estivale à Bouira est un bien grand mot, pour ne pas dire un oxymore, tant les activités dédiées sont quasi inexistantes. Tikjda, justement, semble être boudée par les jeunes, et l'appel de la forêt ne semble pas intéresser grand monde. Ainsi, lors de nos multiples passages sur les lieux, rares étaient les citoyens qui profitaient du calme qu'offre ce site touristique. On y croise des singes magots, toutes sortes d'oiseux et même des vaches, pas l'ombre d'un vacancier. Pourquoi ? Eh bien tout d'abord, pour se rendre sur les hauteurs de Tikjda, culminant à 1478 m d'altitude, il faudrait un moyen de locomotion. Et sur ce volet, aussi étrange que cela puisse paraître, aucune ligne de transport public ou privé ne dessert cette station climatique. À ce sujet, le projet de réhabilitation des remontées mécaniques est une sorte de serpent de mer. Il faut dire que ce projet traîne en longueur, puisqu'il a été évoqué en 2010, puis en 2012 et en 2014, et enfin janvier 2018. Depuis, il est laissé en stand-by. Ensuite, une fois sur place, aucune activité n'y est proposée. Pas le moindre manège, ni piscine ou une quelconque étendue d'eau, rien ! Juste de la végétation à perte de vue, laquelle est jalousement surveillée par les gardes forestiers, qui réprimandent à la moindre incartade. Et le CNSLT ? Eh bien, hormis les évènements circonstanciels, tels que le réveillon, il n'offre pas grand-chose, sauf le gîte et le couvert pour une clientèle bien déterminée. Les responsables de ce centre se défendent à juste titre d'ailleurs, de ne pas avoir les moyens de leur politique, car ils dépendent du ministère de la Jeunesse et des Sports, avec une dotation budgétaire relativement minime. RAMDANE B.