Serrar a commis des erreurs de casting en ramenant des joueurs étrangers sans même prendre la peine de se renseigner sur leur situation. Alors que le MCA et l'ESS, deux clubs engagés en compétition africaine, ont repris le chemin des entraînements depuis plus d'une semaine, l'USM Alger a préféré retarder la reprise des entraînements après la fête de l'Aïd. Cette situation est due essentiellement aux difficultés éprouvées par la direction du club à trouver un successeur à Miloud Hamdi. Le directeur de l'USM Alger, Abdelhakim Serrar, continue de multiplier les maladresses depuis son intronisation à la tête du club. Preuve à l'appui : l'ex-président de l'Entente de Sétif a été, selon l'avis de tout le monde, absent sur le marché des transferts, se contentant de recrutements "low cost" dans des divisions inférieures, à l'image d'un Aymen Mahious dont le club propriétaire, le CAB, jouera la saison prochaine en régionale, ou encore le jeune latéral gauche du RCK, Haïs, qui, malgré son statut d'international U20, manque terriblement d'expérience sur le plan africain. Ce n'est pas tout, dans la mesure où Serrar, pourtant expérimenté sur le plan sportif, a commis des erreurs de casting en ramenant des joueurs étrangers sans même prendre la peine de se renseigner sur leur situation. Le cas le plus édifiant n'est autre que celui de l'international allemand Mandiangu. Ce dernier avait débarqué à Alger la semaine dernière pour parapher son contrat, comme cela a été convenu entre les deux parties. Sauf que Serrar a vite changé d'avis après s'être rendu compte que le joueur en question compte déjà un passage dans sa carrière dans le championnat israélien. Pis encore, le DG des Rouge et Noir n'a guère réussi à prolonger les contrats de Darfalou et Beldjilali qui ont préféré monnayer leur talent ailleurs. Raison pour laquelle il a dû se rabattre à la dernière minute sur des pistes locales pour engager un milieu de terrain offensif en la personne de Mohamed Bentiba. Celui-ci recèle certes des qualités techniques intrinsèques, mais il demeure irrégulier dans ses prestations. La gestion du dossier de l'entraîneur a été, pour le moins que l'on puisse dire, catastrophique, tant le dirigeant usmiste a privilégié des pistes qui ne correspondent guère au profil de l'USMA. Il a failli nommer Jacques Santini à la barre technique, sachant que le technicien français est resté inactif plusieurs années. Il était aussi en négociations avancées avec Diego Garzitto dont le passage en Algérie (CSC) n'a pas marqué les esprits. Et au moment où il tenait le bon entraîneur, celui-ci va se rétracter. À vrai dire, Serrar n'a pas vraiment carte blanche de la part du propriétaire du club. Pour preuve, chaque opération ou encore recrutement passe par les Haddad. Et le dernier épisode en date n'est autre que celui de Benghit. Ce dernier, après avoir tout conclu avec Serrar, s'est dirigé au siège de l'entreprise du propriétaire du club pour renouveler son contrat. Et là, Rebbouh Haddad court-circuite la transaction et exige du joueur de baisser son salaire, sachant au passage que le troisième gardien usmiste Berrefane a été maintenu par Haddad pour une mensualité de 250 millions. C'est dire que Serrar, de plus en plus contesté par les supporters, ne jouit guère de toutes les prérogatives d'un véritable directeur général de club. Nazim T.