L'Algérie compte trois catégories de réfugiés. Les réfugiés sahraouis qui se trouvent à Tindouf, les réfugiés syriens et les Subsahariens qui sont, tous, enregistrés et mandatés par le HCR. Selon le représentant de ce dernier à Alger, Hamdi Bukhari, le nombre de réfugiés s'élève à 8000 personnes, dont 7000 Syriens enregistrés comme demandeurs d'asile, des Yéménites et des Subsahariens. Revenant à sa participation à l'opération de rapatriement de ce samedi, M. Bukhari, explique : "Nous avons pris part à ce contingent pour apprécier les efforts fournis pour réussir cette opération humanitaire, puisqu'il s'agit des personnes vulnérables ayant besoin d'une assistance, mais aussi de personnes devant être soumises à l'identification par les autorités compétentes et le HCR afin de les aider à avoir le statut de réfugié si elles le méritent vraiment et si elle ont réellement besoin d'une protection internationale." Toujours dans le même contexte, le représentant du HCR dément catégoriquement le conflit opposant son instance aux autorités algériennes et affirme : "On n'a jamais eu un problème d'accès aux populations qui réclament le statut de réfugié en Algérie. Le HCR est très optimiste de sa coopération avec l'Algérie et de la fluidité de la communication sur la question des réfugiés." Interpellé par la presse sur les allégations relatives au traitement des migrants, il a tenu à préciser que la complexité de la question migratoire dépasse son domaine d'intervention. "Notre rôle en Algérie, c'est de travailler et d'accompagner les autorités pour gérer cette situation très complexe. On a une coopération à tous les niveaux, car c'est un phénomène qui dépasse les frontières qu'aucun pays ne pourra gérer seul. Il faut donc une coopération internationale et une solidarité entre les Etats. Le HCR est actuellement engagé dans le pacte mondial pour, au mieux, mobiliser tous les efforts internationaux de partenariat et des pays d'accueil afin de faire face à ce phénomène", a-t-il conclu. R. K.