Le tout nouveau directeur général de la Sûreté nationale, Mustapha Lahbiri, a mis fin, hier, aux fonctions du chef de sûreté de la wilaya d'Alger, Nouredine Berrachedi, apprend-on de sources policières. L'intérim a été confié à son adjoint, le numéro 2 de la police d'Alger. La rumeur sur le limogeage du désormais ex-chef de la SWA, circulait déjà depuis quelques jours. Cependant, la parution de Nouredine Berrachedi aux côtés de son nouveau chef hiérarchique, Mustapha Lahbiri, et en présence du wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, mardi, lors de la cérémonie de lancement officiel du plan bleu 2018 relatif à la sécurisation de la saison estivale, a vite fait de dissiper la rumeur. Mais voilà qu'hier, en début d'après-midi, et contre toute attente, la sentence est tombée. L'information a d'abord circulé chez la police, avant d'être relayée par des chaînes TV privées et des sites de journaux électroniques. Une information confirmée en effet par Liberté auprès de sources policières. Les raisons véritables de son limogeage restent toujours méconnues, mais la rumeur parle de supposés "liens avec la brûlante affaire dite Kamel Chikhi". Il y a lieu également de souligner que le limogeage de Nouredine Berrachedi intervient une semaine après la spectaculaire et brutale mise de fin de fonctions de l'ex-DGSN, Abdelghani Hamel. D'où la question de savoir s'il ne s'agit pas d'ores et déjà d'un début de "dé-hamilisation" du corps de la police. Pour rappel, Nouredine Berrachedi, alors chef de sûreté de wilaya adjoint, s'est vu hisser à la tête de la SWA fin 2014, en remplacement de Noureddine Boufellaga, que l'inédite marche policière aux allures de "coup d'Etat", d'abord vers le Palais du gouvernement, et ensuite vers la présidence de la République, avait emporté dans son sillage. Les marcheurs qui scandaient des slogans hostiles à Abdelghani Hamel, voulaient voir Noureddine Boufellaga lui succéder. Ce dernier, soupçonné alors d'être un des instigateurs de la marche, a été parmi les premiers à faire les frais de la fameuse rébellion policière. Ironie du sort, quatre ans plus tard, et Abdelghani Hamel et Nouredine Berrachedi sont mis hors-jeu, à une semaine d'intervalle. Des rumeurs circulaient aussi, depuis quelques jours, sur le limogeage du chef de la Police de l'air et des frontières (PAF) à l'aéroport d'Alger, Lahcène Hassain, qui demeure, cependant, toujours en poste. La liste des départs parmi les hauts gradés de la police risque encore de s'allonger. Mehdi Mehenni