Le Centre national des sports et loisirs de Tikjda (CNSLT) à Bouira vient de se doter d'une piscine au niveau du chalet du Kef, culminant à près de 1500 m d'altitude. L'inauguration de cette structure aquatique a eu lieu ce jeudi, dans une ambiance conviviale. Même si l'événement revêt en soi un caractère anecdotique, il n'en demeure pas moins que ce complexe a pu réaliser cette structure sur ses fonds propres, ce qui traduit de "sa bonne santé financière" et surtout montre l'engagement de ses gestionnaires à sortir de l'assistanat des pouvoirs publics, notamment le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS), dont relève le CNSLT. "Cette piscine constitue une valeur ajoutée à notre complexe, qui s'efforce à répondre aux attentes et aux exigences de notre clientèle", dira Belkacemi Mohand Ameziane, chargé de communication dudit complexe. En outre et selon notre interlocuteur, les responsables de ce centre ont effectué plusieurs aménagements, toujours sur fonds propres, afin d'améliorer la qualité de service, le tout pour un montant avoisinant vingt milliards de centimes. Ainsi, des bancs ont été installés aux abords dudit chalet, pour l'aménagement du cadre général, afin d'être en adéquation avec le paysage féerique qu'offre Tikjda, été comme hiver. Néanmoins, en dépit de toute cette volonté affichée des responsables de ce complexe de lui rendre ses lettres de noblesse, il n'en demeure pas moins otage de la politique de gestion de leur ministère de tutelle, ainsi que les atermoiements du Parc national du Djurdjura (PND), où est implanté le CNSLT. En effet, ce dernier a beau être classé comme un établissement public industriel et commercial (EPIC), son statut ne lui permet pas de s'émanciper entièrement et le contraint de rester dans le giron de l'Etat et plus précisément le MJS. Cette tutelle ne cesse en effet de s'engager à réhabiliter les remontées mécaniques tant réclamées par les touristes que par les responsables du CNSLT. Une Arlésienne qui dure depuis sept ans et qu'aucun ministre n'a pu concrétiser jusqu'à présent. D'autre part, des équipements et autres installations qui sont du ressort de cette tutelle n'ont jamais eu un écho favorable. Aussi, qui dit Tikjda, dit manque d'hygiène. Là encore et contrairement à ce que l'on pourrait penser, ce volet relève du PND et non du CNSLT, du moins en dehors de son enceinte. Force est constater que le PND ne joue nullement son rôle. À part recenser les singes-magots, la notion de salubrité publique et de la protection de l'environnement local semble être le cadet des soucis des responsables du PND. RAMDANE BOURAHLA