Les partisans du maire de Taghzout, d'obédience FLN, Messaoud Chaâbane-Chaouche, ont protesté, hier, en fermant le siège de leur APC, dans le but de dénoncer la décision du gel de l'assemblée, prise dimanche par le wali. Les contestataires affirment que cette décision est "illégale" et exigent sa levée immédiate. "Nous exigeons du wali de Bouira de revenir sur sa décision de geler notre assemblée", disent certains protestataires rencontrés sur les lieux. En effet, sur des banderoles accrochées aux abords du siège de l'APC de Taghzout, les manifestants ont tenu à dénoncer la décision "illégale" du wali et "son mépris de la volonté populaire". À la question de savoir pourquoi ils ont attendu ce timing pour soutenir le maire, tout en sachant que cette institution était bloquée depuis décembre 2017, soit dès le lendemain des élections locales, les protestataires semblaient nier l'évidence, en rétorquant qu'"il n'y avait aucun blocage et notre commune fonctionnait à merveille". Or dans les faits, c'est loin d'être le cas. Ainsi à Taghzout, le FLN et le RND ont obtenu le même nombre de sièges, six chacun, et devaient impérativement tisser des alliances pour gouverner. Ce qui n'a pu avoir lieu en huit mois de gouvernance. Le maire d'obédience FLN avait à moult reprises dénoncé cette situation, affirmant qu'il s'agissait d'"une affaire strictement tribale", déplorant que les citoyens soient pris en otage à cause d'"un règlement de comptes" entre individus. Cette situation de blocage avait fait que toutes les décisions prises par le maire étaient systématiquement rejetées par son assemblée. Pour rappel, dimanche dernier, le wali de Bouira, Mustapha Limani, a procédé au gel des APC de Raouraoua et de Taghzout, et ce, à cause de la persistance du blocage de ces deux assemblées. Il a, en outre, désigné les chefs de daïra de Bir Aghbalou et de Haïzer, afin de gérer les affaires courantes de ces deux communes. R. B.