Dans l'espoir de réduire la surcharge qui plombe l'activité pédagogique, la willaya mise sur la réception d'un nombre important de nouvelles structures dès septembre. Quelque 52 nouveaux établissements scolaires, tous cycles confondus, répartis comme suit : 33 écoles primaires, 7 lycées et 12 collèges, sont en cours de réalisation et dont le taux d'avancement des travaux a atteint, dans la plupart des cas, 80%. À la nouvelle ville Ali- Mendjeli, six nouveaux groupes scolaires dont des lycées et des collèges sont en cours d'achèvement dans les unités de voisinage UV16, UV18 et UV20. Cette méga-cité qui abrite près de 400 000 âmes, la plus peuplée de la wilaya de Constantine, souffre particulièrement du problème de la surcharge des classes qui ont, souvent, atteint la cinquantaine d'élèves, et ce, depuis des années. Un casse-tête qui dure depuis plus d'une décennie et qui n'a pu être résolu par les pouvoir publics en dépit des réceptions, chaque année, de nouveaux établissements. C'est que les opérations de relogement opérées durant cette même période, marquées le plus souvent par leur caractère populiste, ont occulté les mesures d'accompagnement, dont les infrastructures de première nécessité publique. Ceci étant, malgré les efforts consentis pour améliorer les conditions de scolarisation des élèves, les responsables locaux n'ont, par ailleurs, toujours pas su maîtriser d'autre situations inquiétantes à la veille de la rentrée scolaire 2018/2019. C'est ce qui ressort en effet, du dernier rapport établi par la commission de l'éducation et de l'enseignement de l'APW de Constantine, présenté lors de la dernière session. La majorité des écoles se trouvent dans un état lamentable et nécessitent des aménagements et des réhabilitations, souligne ce rapport qui évoque l'état d'abandon total dont souffrent les établissements. Des toitures arrachées, des vitres cassées, des portes et des fenêtres détériorées, des chaises et des tables usées, un éclairage des classes défectueux, des cours de recréation mal entretenues dont certaines totalement dégradées, sont le constat établi par la commission de l'APW. Et de citer également, l'absence du chauffage dans la majorité des établissements, ce qui oblige parfois les élèves à garder leur manteau en classe et plus grave encore, l'état des sanitaires. Sales et insalubres, bouchés, ils dégagent des odeurs nauséabondes en raison du manque d'eau et différents produits de nettoyage en sus de l'absence d'agents d'entretien pour ce genre de tâches, ce qui fait encourir aux élèves de graves risques d'infections. La situation des cantines scolaires n'est pas en reste note le même rapport qui déplore la très mauvaise qualité et la non-consistance des repas servis. Les conditions de restauration quant à elles restent à désirer : dans certaines cantines, les élèves se trouvent contraints à partager la même chaise, la même assiette et la même cuillère. La commission de l'éducation et de l'enseignement de l'APW de Constantine évoque également dans son rapport, le déficit d'enseignants dans différentes spécialités et le grand manque d'équipements pédagogiques ainsi que du transport scolaire. Des situations qui interpellent instamment la municipalité et la direction de l'éducation qui semblent impuissantes devant tant de défis. Paradoxalement, le projet inédit à Constantine, qui consiste à doter la nouvelle ville Ali-Mendjeli (UV20) d'un établissement scolaire-pilote entièrement alimenté par l'énergie solaire est mis en avant en trompe- l'œil. Cet établissement, en cours de réalisation et qui sera mis en service en septembre, vient en application des instructions du ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire. Un projet qui sera élargi aux communes de Constantine, Didouche-Mourad et El-Khroub pour un montant de 5 milliards de centimes qui sera dégagé pour la mise en œuvre de ce programme. Iness Boukhalfa