Pour tenter de rassurer, le ministère de la Santé a indiqué que le nombre des patients ayant quitté l'hôpital, donc considérés comme guéris, est de 132, soit 66% de l'ensemble des hospitalisations. Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a annoncé qu'au jeudi 30 août, le nombre de cas de choléra confirmés était de 74 cas. Dans un communiqué diffusé, hier, le ministre a indiqué que ces cas confirmés ont été enregistrés dans les wilayas de Bouira (3 cas), Blida (39), Tipasa (15), Alger (15), Médéa et Aïn Defla (1 cas chacune). Le ministère a précisé, à propos des cas enregistrés dans les wilayas de Médéa et d'Aïn Defla, qu'il s'agit "de cas ayant séjourné à Blida". Dans un précédent bilan, daté du 28 août (mardi), le ministère avait indiqué que les cas confirmés n'étaient qu'au nombre de 62 cas. Ce qui démontre que l'épidémie de choléra progresse. Pour essayer de rassurer, le ministère, dans son point de la situation d'hier, a indiqué que le nombre des patients ayant quitté l'hôpital, donc considérés comme guéris, est de 132, soit 66% de l'ensemble des hospitalisations. Le reste des patients est hospitalisé à l'hôpital de Boufarik, selon le département de Mokhtar Hasbellaoui qui a ajouté que l'épidémie de choléra, déclarée début août, se limite actuellement à une seule des wilayas où elle avait été enregistrée, à savoir Blida. La même source a ajouté que tous les cas hospitalisés à l'EHS El-Kettar ont été déclarés sortants après guérison. Jeudi, le ministère avait indiqué que les hospitalisations consécutives à l'apparition du choléra ont chuté de 56% durant les trois derniers jours. Même si le nombre des cas hospitalisés a diminué, le ministère de tutelle a tenu à rappeler que le dispositif de veille sanitaire mis en place par le ministère depuis le début de l'épidémie "demeure en vigueur jusqu'à l'extinction de celle-ci", insistant sur les principales mesures visant à endiguer la propagation de la maladie. Parmi ces mesures, le lavage soigneux des mains avec du savon et de l'eau propre plusieurs fois dans la journée, particulièrement avant le contact avec un aliment, avant chaque repas et après l'utilisation des toilettes, le lavage des légumes et des fruits avant leur consommation ainsi que l'ébullition et la javellisation de l'eau de stockage avant son utilisation. Il est, également, recommandé de ne pas s'approvisionner au niveau des points d'eau non traités et non contrôlés tels que les sources et les puits. Enfin, le ministère rappelle qu'en cas d'apparition de diarrhée et de vomissements, il est impératif de se présenter dans une structure de santé la plus proche, de se réhydrater en prenant suffisamment d'eau et de sels de réhydratation orale (SRO) et d'apporter une attention particulière aux enfants et aux personnes âgées. Réapparu début août en Algérie, le choléra s'est propagé dans six wilayas, celle d'Alger et cinq autres alentour (Blida, Tipasa, Bouira, Médéa et Aïn Defla). Depuis le début de l'épidémie, 74 cas de choléra, dont deux mortels, ont été confirmés à la date du 30 août. Les communiqués émis jusqu'à présent par le ministère de la Santé se focalisent sur la répartition géographique des patients, mais peinent à convaincre quant à la question de l'origine de la propagation de la maladie. La cacophonie enregistrée entre les différentes institutions intervenantes dans la gestion de ce dossier du choléra n'est pas faite pour rassurer le simple citoyen. Saïd Smati