Les députés du Front des forces socialistes (FFS) ont carrément boycotté l'ouverture de la session du Parlement. Dans un communiqué rendu public, les parlementaires de ce parti ont employé des termes durs pour justifier leur geste. Ainsi, les députés de cette formation politique dénoncent "la main basse de l'Exécutif sur le Parlement qui est devenu comité de soutien aux politiques qui ont toutes échoué et hypothéqué l'avenir du pays ainsi que toute perspective d'avenir qui permettra à l'Algérie de se hisser aux côtés des nations démocratiques et sociales". Plus que cela, le document accuse la majorité "usurpée" d'être "loin de ses missions constitutionnelles et des aspirations du peuple". "La majorité usurpée excelle dans le viol de la Constitution et des lois, preuve est donnée par la fuite du gouvernement qui ne présente pas le bilan annuel de son action et de sa déclaration de politique générale. Cela est également prouvé par le retard pris dans l'élaboration du règlement intérieur de l'APN", indique le groupe parlementaire du FFS. Plus que la relation entre l'Assemblée nationale et le pouvoir exécutif, c'est la situation du pays qui semble inquiéter le FFS. Le groupe parlementaire demande une "commission d'enquête parlementaire" sur le retour du choléra. Il met en avant les ratés du gouvernement dans la gestion de cette maladie et dénonce le recul des libertés publiques et privées. Les députés du FFS rappellent également que la situation du pays est marquée par "la dégradation du pouvoir d'achat" des citoyens. Ils relèvent également l'absence de visibilité politique pour le pays. Comme la période est propice aux propositions politiques, le Front des forces socialistes rappelle son appel pour un "consensus national" politique, prélude à "une Assemblée constituante" qui prépare "la naissance de la deuxième République". Ali B.