Les députés et sénateurs du Front des forces socialistes (FFS) ont boycotté la cérémonie officielle d'ouverture de la session parlementaire 2018-2019 et dénoncent l'emprise de l'Exécutif sur le pouvoir législatif. Dans une déclaration rendue publique, hier, les parlementaires du FFS expriment leur colère contre le sort réservé au Parlement devenu «un simple comité de soutien aux politiques défaillantes ayant hypothéqué l'avenir du pays et bouché tous les horizons d'une transition démocratique». «Les Algériens aspirent à un Parlement souverain qui exerce son rôle constitutionnel et qui représente le peuple et légifère en son nom. Malheureusement, ce Parlement, avec sa majorité factice, est très loin de ces aspirations», explique-t-on dans cette déclaration, signée par le nouveau chef du groupe parlementaire FFS, Sadek Slimani. Pour les élus du FFS au Parlement, ajoute-t-on dans ce document, cette deuxième session «s'ouvre dans un contexte politique, économique et social caractérisé par le flou et l'inquiétude sur l'avenir du pays». «La majorité factice et les gouvernements successifs continuent de violer la Constitution. Pour preuve, le gouvernement refuse de présenter son bilan annuel et sa déclaration de politique générale exigés par la Constitution. Le bureau de l'APN, à son tour, retarde la présentation du projet de règlement intérieur de l'Assemblée», dénoncent les parlementaires du FFS. Brossant un tableau sombre de la situation du pays, dans tous les domaines, les parlementaires du FFS appellent à la mise en place d'«une commission d'enquête parlementaire sur les raisons à l'origine de l'apparition de l'épidémie de choléra et les mesures prises pour la protection de la santé publique». Ils renouvellent aussi leur plaidoyer pour la réhabilitation «des anciens de 1963» qui doivent «bénéficier du statut de chahid du devoir et de la démocratie».