Si le décret exécutif n°18-03 du 15 janvier 2018, fixant les dispositions applicables aux cantines scolaires, définit la cantine scolaire comme une structure d'accompagnement de l'école primaire ayant pour mission principale de préparer quotidiennement, durant l'année scolaire, des repas équilibrés et chauds au profit des élèves, de nombreux établissements scolaires dans la wilaya de Sétif n'offrent pas de repas aux élèves. C'est le cas de l'école primaire Dali-Boudjemâa et du CEM Chellih-Mekki de la cité El-Hidhab, au chef-lieu de wilaya, a-t-on appris des parents d'élèves. Par ailleurs, plusieurs établissements scolaires de la commune de Bazer Sakhra, à l'est de Sétif, continuent d'offrir des repas froids aux écoliers, ont indiqué à Liberté les parents d'élèves. Parmi ces écoles, on cite Zidane-Ferhat du chef-lieu communal, Boucheraki-Larbi et Hassan-Ben-Thabet, situées dans la cité Ali El-Aourassi, appelée communément "Numéro 5", Harkat-Tayeb, située dans le village de Laouazga, et Mhourbacha-Abdallah du village Madjen, etc. Dans la commune d'El-Eulma, la cantine scolaire de l'école Saâd-Kadour au village Smara se trouve dans un état lamentable. Les parents d'élèves réclament la réhabilitation de cette structure qui menace la vie de leurs enfants. Dans le nord de la wilaya de Sétif, de nombreux établissements scolaires qui ne disposent pas de cantines scolaires utilisent des salles pour servir le repas de midi, a-t-on indiqué. Le manque d'équipements dans les cantines a été aussi soulevé dans ces communes. Par ailleurs, le problème de la surcharge des classes plane toujours sur de nombreux établissements, notamment dans les grandes agglomérations comme Chouf-Lekdad au chef-lieu de wilaya et la cité El-Tassahomi à El-Eulma. C'est le cas aussi du CEM Rehal-Mohamed de Ras El-Ma (commune de Guidjel), où le nombre d'élèves par classe a atteint 47. Cet établissement qui remonte à l'ère coloniale se trouve dans un état déplorable à cause de l'étanchéité. Selon les parents rencontrés sur les lieux, l'opération de réhabilitation tant attendue tarde à venir. À Mehdia (commune de Aïn Arnat), certaines classes des trois écoles que compte cette localité comptent plus de 50 élèves, indiquent des parents d'élèves. Si le conseil de coordination et de concertation pour les écoles a été installé dans les communes du nord de la wilaya, à l'instar de Bougaâ, Beni Ouacine, Draâ Kbila, Hammam Guergour, Guenzet, Harbil, Beni Ouartilène et Beni Chebana, l'installation de cet organe de coordination et de concertation dans plusieurs communes tarde à voir le jour pour assurer des conditions de scolarisation acceptables dans les écoles primaires. A. LOUCIF