En dépit de ces réalisations qui porteront le nombre total des infrastructures scolaires à travers la wilaya à 856 écoles primaires, 223 CEM et 93 lycées, il reste toujours des carences, notamment dans les localités reculées. Le secteur de l'éducation à Sétif vient de se renforcer, dès cette rentrée scolaire, par l'ouverture de 14 nouveaux établissements, à savoir 5 lycées, 7 CEM et deux écoles primaires, selon un communiqué de presse émanant de la direction de l'éducation. Les cinq lycées réalisés profiteront aux communes de Sétif, Ouled Saber, Ouled Si Ahmed, Ouldja et Aït Tizi. Huit CEM seront mis en exploitation également à Sétif, El-Eulma, Ouled Si Ahmed, Beni Fouda, Aïn Azel, Beïdha Bordj et Guellal. Pour le cycle primaire, il s'agit de l'ouverture de deux écoles à Sétif (Sfiha) et Aïn Oulmène. En dépit de ces réalisations qui porteront le nombre total des infrastructures scolaires à travers la wilaya à 856 écoles primaires, 223 CEM et 93 lycées, il reste toujours des carences, notamment dans les localités reculées. En effet, à la commune de Serdj El-Ghoul, au nord-est de Sétif, les travaux de réalisation d'un lycée d'une capacité de 800 places, une cantine de 200 repas et deux classes au village de Koukless sont toujours à la traîne. Aussi, les 450 lycéens sont contraints, encore cette année, de poursuivre leur scolarité au lycée de Babor, commune distante d'une quinzaine de kilomètres, dans des conditions les plus dures. "La cadence des travaux est très lente. Notre APC ne dispose que de trois bus afin d'assurer le transport scolaire des petits villages vers le chef-lieu communal pour les collégiens. Faute d'un lycée, la mission deviendra compliquée", nous dira le P/APC. À la commune d'Aït Naoual Mezada, au nord de Sétif, le choix de terrain pour l'implantation d'un lycée divise toujours la population de deux villages, à savoir Beni Khaled et Mezada, dont a bénéficié la commune depuis des années. Aucune solution n'a été trouvée. Les lycéens seront obligés de se déplacer à Bouâandas, à une vingtaine de kilomètres, pour poursuivre leur scolarité. Le problème de surcharge des classes persiste toujours. À Aïn Roua, le projet de réalisation de 4 classes à l'école Lahcen-Adjel, qui compte 525 élèves, pour lutter contre ce problème, reste toujours lettre morte depuis 2011. "L'école est utilisée tous les jours sans arrêt, y compris le samedi", dira le P/APC. Par ailleurs, les 5 classes réalisées dans la commune de Guellal (sud de Sétif) ne seraient pas ouvertes, au grand dam des écoliers, en raison du refus du contrôle financier (CF) d'engager une opération de leurs équipements. "Le CF nous a exigé la décision de réception de tout le projet, qui compte 9 classes au niveau de la commune, pour lancer une seule opération d'équipement", nous dira un responsable de l'APC. Dans la commune de Djemila, située au nord-est de Sétif, en plus des conditions lamentables dans lesquelles se trouvent certaines écoles, ces infrastructures manquent de cantines scolaires et sont sans mur de clôture. Les salles sont souvent utilisées pour donner des repas à ces élèves. Des salles de l'école primaire Chougui-Hamoud, interdites d'exploitation par le CTC, sont toujours utilisées faute de classes. Le P/APC a tenu à ajouter que le même constat a été fait pour les écoles de Hammama, Aïn El-Kef et Akriche. La wilaya de Sétif compte cette année un nombre total de 354 482 élèves répartis sur les trois paliers, à savoir 183 038 élèves dans le cycle primaire, dont 33 315 nouveaux inscrits en 1re année primaire, 119 063 collégiens et 52 381 lycéens. Par ailleurs, un total de 28 433 fonctionnaires va assurer l'encadrement des élèves, soit 18 319 enseignants et 10 114 administratifs.