L'art de l'artiste peintre Yasmina Saâdoun est l'alliance scellée au cœur d'une gerbe de couleurs, d'où s'illustre le "regard" d'un "florilège de portraits" fusionné à l'huile sur toile. Et puisqu'il s'agit d'admirer un "Groupe de femmes", on eut dit que l'enfant de Sidi Mabrouk qu'elle est scrute au-delà de l'étendue de Djebel El- Ouahch où l'on "respire le bleu" et du bouquet d'horizon qu'offrent les ponts de sa ville. L'optique et d'y faire le casting d'un duo de "Deux femmes" puis "Une femme" qui ont écrit l'histoire de Zenqat El-Mesk et de Rahbat Essouf de la séculaire Souika de bled Sidi Rached. Et dans l'âme de l'artiste où s'amalgament la "Présence" et moult "formes de composition", il y a aussi ce "rayon de soleil" qui flamboie de sa "cité des passions" d'Abou Hafs Al-Wazzani et qui illumine la galerie d'art Mohamed-Racim. Si tant et d'attrayants tons qu'il est décelé le doux clapotis de l'aïn (fontaine) de Sidi El-Djalis, qui ruisselle d'un flot de rimes du poète et de l'œillade égayante de l'artiste peintre Saâdoun Yasmina qui ose "Un autre regard" sur l'art. Donc, autant dire qu'il y a de l'innovation sur le chevalet de l'artiste, eu égard "à la transparence de l'obstacle" qui s'efface ainsi par la magie du "triptyque, le voyage". Imbue de "douceur", l'art de Yasmina Saâdoun se façonne aux "couleurs de la vie" à la coquetterie de l'annexe des Beaux-arts de l'antique Hippone (Annaba), où elle enseigne "La différence dans l'harmonie" à l'aide de l'art semi-figuratif. Elle y lève ainsi le voile sur l'effigie qui s'exhale du "moi" même d'un modèle et est visible dès l'entrée dans la galerie. Par contre, l'art abstrait requiert l'ardu exercice de dissocier "la rose" et le "timide" qui se désenchaînent ainsi de l'anatomie du galbe réel ou pour la plupart du temps chimérique. D'où l'élan fusionnel de l'artiste Yasmina Saâdoun vers le semi-figuratif qui se ressent à la vision de l'accessoire vestimentaire qui authentifie l'Algérienne d'une région d'Algérie à une autre. Pour l'itinéraire, Yasmina Saâdoun a accroché ses toiles pour la première de sa carrière en 1992 à la galerie d'art Abane-Ramdane (1920-1957) et de là elle s'est hissée en 1993 au théâtre de verdure Lâadi-Flici (1937-1993) avenue Frantz-Fanon (1925-1961). Pour rappel, la coupe du "ruban" de l'exposition au thème "L'âme de mes personnages" a eu lieu au début du mois courant, et l'événement s'étalera jusqu'au 30 novembre. Alors, si le cœur vous en dit, le mieux est d'y aller pour voir "les femmes en bleu". Louhal Nourreddine