L'université Larbi-Ben M'hidi d'Oum El-Bouaghi a abrité, lundi et mardi, un colloque international sur la production médiatique dans le monde arabe, auquel ont pris part des conférenciers venus de plusieurs universités du pays, d'Egypte et de Palestine. La problématique de ce colloque renvoie, en raison du développement technologique et du flux de production de messages médiatiques ciblant différentes franges du public, à une recherche dans la production médiatique dans le monde arabe. Pour Dr Nasreddine Layadi, de l'université d'Alger 3, lequel a présenté une communication intitulée "Approche théorique de la production médiatique et sa lecture dans la presse électronique", "la conception de ‘presse électronique' nécessite une révision, parce que pour dire qu'il y a une presse électronique dans un pays, il faut revoir les critères de définition de cette presse. La presse électronique, cela veut dire une presse interactive, une presse multimédia et une presse qui adopte l'impératif d'instantanéité, ces trois critères qui, à mon avis, sont plus ou moins absents dans notre presse. Notre presse électronique se nourrit d'un imaginaire de la presse écrite, c'est-à-dire une interactivité très limitée, sinon pauvre, multimédia absent ou presque absent et l'instantanéité reste à revoir, en ce sens que lorsqu'on ouvre le site électronique d'un journal, on trouve des informations qui datent de plusieurs jours, du réchauffé, tandis que dans la presse électronique, vous avez une information renouvelée, actualisée et réadaptée". Aussi a-t-il ajouté : "Ma préoccupation en tant que chercheur c'est de revoir les outils de réflexion et d'étude de la presse électronique, on ne peut pas étudier les mêmes outils de recherche que ceux pour la presse écrite, il s'agit de deux secteurs, de deux activités différentes." Dans sa conférence "Les réseaux sociaux et la production médiatique, entre responsabilités sociales et défis de développement", Dr Ouael Ismaïl Abdelbari, de l'université de Aïn Chems (Egypte), a expliqué que "nous vivons un développement des moyens de communication, nous vivons maintenant la phase des réseaux sociaux, nous devons aborder certaines questions comme le degré d'acceptation du contenu médiatique par le public et si le contenu médiatique traditionnel conservait encore son écho et son public". Il s'interrogera ensuite sur les questions de la crédibilité, de la qualité du contenu et sur l'impact des nouveaux médias sur l'identité culturelle. Il fera par ailleurs savoir que "la mondialisation des moyens de communication a entraîné l'apparition de nouveaux types de contenu médiatique, nous sommes devant la presse numérique, l'information numérique, il est difficile de dominer l'espace électronique, le monde change et les cultures s'intègrent". B. NACER