Le nul concédé par le GC Mascara sur sa pelouse face au CABBA s'est négativement répercuté dans tout l'entourage du club. Les conséquences sont à la fois lourdes et graves car la confusion générale règne au sein du club. En effet, outre les sanctions infligées par la ligue, c'est l'avenir du club qui est compromis puisque même les plus optimistes condamnent le GCM à la relégation à partir du moment où il a gâché la seule chance qui lui restait. Même l'entraîneur Mecheri, de nature calme, a haussé le ton lors de la séance d'entraînement : “Que celui qui manifeste le désir de quitter le club parte. Je n'ai pas l'intention de vous retenir contre votre gré. Moi, j'ai décidé de terminer la saison avec les jeunes qui représentent l'avenir.” Tel a été le message communiqué aux joueurs envahis par le doute, le découragement et la peur d'être victimes de la colère des supporters qui les accusent d'être à l'origine de la chute du club. Dans ce contexte, toutes les séances d'entraînement ont été programmées sur la pelouse du stade de l'Unité africaine à huis clos et les joueurs ont été interdits de sortie en ville. Autres signes de déstabilisation, de démobilisation et de démotivation, les 7 ou 8 joueurs du cru ont signé une pétition dans laquelle ils demandent le retour du gardien Bouhalfa dans la cage du Ghali, mettant en exergue la responsabilité de Mokdat sur le but égalisateur du CABBA obtenu à la 86' de jeu. C'est donc une équipe fantomatique qui s'apprête à effectuer un périlleux déplacement à Tizi Ouzou pour affronter l'ogre kabyle. Pour la circonstance, le GCM sera handicapé par l'absence de 10 titulaires suspendus,Yessad, Benabellah, Halhal, Hadjari, évincés, Abaci, Mazri, Akriche, Kendouci, ou ayant fugué, Guessoum et Amaouche. À cette cascade de défections vient s'ajouter l'incertitude de Zougah et de Damane blessés. Tous les indicateurs sont au rouge dans le camp du GCM, une équipe qui fait preuve de fragilité hors de ses bases et dont les ambitions ont pris une autre tournure. Pour Mecheri : “Je compte aller jusqu'au bout de ma mission quels que soient les résultats. Le public, en général, est ingrat car, quand l'équipe gagne, le mérite revient aux joueurs, mais quand elle perd, c'est l'entraîneur qui est accusé. Nous allons à Tizi Ouzou pour limiter les dégâts car je ne me fais aucune illusion quant à l'issue de la rencontre.” A. B.