Les dirigeants du Ghali de Mascara ont échoué dans leur initiative qui consistait à sauver le club de la relégation. Les raisons de cet échec sont multiples et diversifiées, mais toutes gravitent autour de l'instabilité, l'indiscipline et des finances. En effet, une simple rétrospective impose cette triste réalité qui a conduit le club-phare de la région des Beni Chougrane à écourter son séjour en D I et signer son retour en deuxième. Si le rideau est tombé sur le championnat, l'heure est au bilan, et celui du GCM est négatif dans tous les domaines. La première crise a éclaté à l'intersaison, période au cours de laquelle le club, fraîchement monté en D I, a entrepris un mauvais recrutement et effectué une bien mauvaise préparation aux conséquences bien fâcheuses. Celles-ci n'ont pas tardé à se répercuter sur la situation du club, puisque le GCM avait raté son entame de la compétition en s'inclinant sur sa pelouse face au MCA, échec suivi d'un autre au 20-Août contre le CRB. Mais, le nul concédé à Mascara contre le WAT a été à l'origine du départ de Belloumi, limogé par le président Madani pour absence de résultats. Il est, alors, remplacé par Henkouche, lequel débute également par un nul à domicile face au MCO. Ce n'est que vers la sixième journée que le club enregistre sa première victoire aux dépens du NAHD. Face aux échecs répétés, l'opposition monte au créneau et oblige Madani à démissionner de la présidence, et c'est Arif qui est imposé. Néanmoins, ces changements ne sont pas suivis des résultats escomptés et c'est Henkouche qui est, à son tour, poussé vers la porte de sortie, laissant derrière lui une équipe du Ghali dans les profondeurs du classement. Lui succédant, Mecheri Abdellah se met d'entrée en évidence avec trois succès consécutifs, face à la JSK et le CRB, à Mascara, ainsi qu'à Annaba, en allant battre l'USMAn chez elle. Mais, au moment où chacun pensait à la résurrection du club, les joueurs adoptent une attitude inverse. Car, ils ont mis à profit cette euphorie pour réclamer la régularisation de leur situation financière. Ainsi, l'élan du GCM fut stoppé net à Tlemcen, où il a été humilié par le WAT (5-1). Pour mettre un terme à l'anarchie, le président Arif a écarté Abaci, Mezri et Kendouci, ciblés comme étant les meneurs et les initiateurs de telles revendications. Cette première purge n'a pas eu l'effet escompté, car, le groupe a cumulé les contre-performances qui ont fait du club un potentiel relégable. À cette éviction, sont venues s'ajouter les sautes d'humeur de Guessoum, Akriche et Amaouche qui ont beaucoup desservi les intérêts du collectif. L'indiscipline a gagné les autres joueurs et c'est ce qui a précipité la chute du GCM, menacé plus que jamais par la descente. Certes, certains peuvent évoquer l'arbitrage, lors de la rencontre décisive face au CABBA, en refusant un but au GCM qui aurait sans doute donné une autre tournure aux évènements, mais, pour la majorité, la relégation du GCM est la résultante de la gestion de toute une saison. Les erreurs commises tout au long du parcours ont eu raison du GCM qui a montré des signes évidents de faiblesse, notamment le compartiment défensif, qui a encaissé quarante-huit buts, un chiffre qui reflète amplement la valeur d'une équipe dont les dirigeants n'ont pu retenir les leçons du passé, donnant comme justification l'absence des finances. Mais, trouveront-ils des oreilles attentives ? L'attitude adoptée lors de la dernière journée illustre l'état d'esprit qui les anime, car il fallait assumer jusqu'au bout la mission qui leur incombe et non abandonner le club à son triste sort. A. B.