Résumé : Halima repense à la proposition de Mourad. L'homme lui plaisait et ses intentions étaient des plus nobles, mais elle prendra le temps de réfléchir avant de se décider à lui donner suite… Elle avait envie de flâner et demande au chauffeur de la déposer en ville. Lorsqu'elle était encore au chômage, elle ne se permettait que de menues dépenses puisées dans la pension alimentaire de sa fille… Ses parents l'avaient prise en charge pour le reste, et elle n'avait jamais voulu abuser de leur générosité. Elle contemple une jolie robe en soie dans la vitrine d'un magasin, puis se décide à entrer pour l'essayer… Comme elle s'y attendait, elle lui allait à ravir, et elle n'était pas mécontente de contempler le reflet de sa silhouette dans la glace de la cabine d'essayage… Sans plus hésiter, elle se décide à l'acheter et prendra aussi une jupe, un pantalon, et un joli haut en dentelle… Elle affichait un sourire radieux en sortant du magasin, ses paquets dans les bras… Elle souriait, parce que quelque part, elle préparait déjà son trousseau pour épouser Mourad… Sans trop savoir pourquoi, elle avait décidé de donner une suite favorable à sa demande en mariage, dès le lendemain… Après tout, pourquoi attendre davantage ? Les années passent tellement vite, et la vie peut jouer de vilains tours à ceux qui ne savent pas apprécier ces occasions qu'elle offrait chichement. Si elle veut refonder une famille et avoir d'autres enfants, il était grand temps pour elle de prendre une décision, et ce ne seront pas ses parents qui vont s'opposer à son choix… Elle était certaine que Mourad leur plaira… Soudain, elle s'arrête de marcher… Elle venait de penser à sa Sabrina, et a failli lâcher ses paquets. Athmane ! Athmane s'opposera sûrement à son mariage ! Son ex-mari refuserait catégoriquement que sa fille soit élevée par un étranger, alors que son père est encore vivant ! Cette idée la submerge… Si bien que la tristesse l'envahira et les larmes lui montèrent aux yeux… Elle devrait pallier toute éventualité pour éviter de se retrouver dans une situation qui ne l'arrangera pas du tout. Elle se remet à marcher sans trop d'enthousiasme et hèle un taxi pour rentrer à la maison… Comme à ses habitudes, à peine la porte d'entrée entrouverte que Sabrina lui saute au cou : -Maman ! Halima se débarrasse de ses paquets, et prend sa fille dans ses bras : -Ma chérie ! Tu as bien travaillé à l'école aujourd'hui ? -Oui, la maîtresse était très contente de voir mes cahiers… -Bien ma chérie… Je suis très fière de toi… Elle dépose la petite, et se rend dans la cuisine où sa mère préparait le dîner : -Maman… Tu aurais dû attendre mon arrivée… -Ce n'est rien ma fille. Certes, mes rhumatismes me font souffrir atrocement, mais je dois tout de même occuper mon temps… (À SUIVRE) Y. H.