La direction de l'environnement a tracé un programme de sensibilisation et d'information dans une nouvelle stratégie de gestion des ordures ménagères et de la propreté des villes côtières, dans une vaste opération de collecte de bouteilles en plastique depuis la saison estivale écoulée, avec l'installation des surveillants volontaires de l'environnement issus de certaines associations qui activent dans la wilaya. C'est ce qu'a révélé Mohamed Kerfaoui, directeur de l'environnement. Des efforts seront axés particulièrement sur le centre d'enfouissement technique (CET) de Sidi Ben Adda, qui représente un véritable casse-tête et un embarras pour la wilaya et dont le dossier fait l'objet d'un suivi quotidien de la part de Mme la wali, a indiqué le même responsable. À ce titre, le secteur s'apprête à acquérir un brumisateur pour éradiquer définitivement les odeurs nauséabondes émanant du CET, lequel a bénéficié d'une opération de réhabilitation de la fosse et du mécanisme de traitement des déchets. La direction vient de bénéficier, rappelons-le, d'une enveloppe financière du FCCL (Fonds commun des collectivités locales) qui a permis l'inscription d'une opération en phase de l'élaboration du cahier des charges portant sur l'équipement du CET d'un centre de tri des déchets. "Ainsi, avant même que les camions transportant des déchets n'entrent dans la fosse, ils sont traités dans ce nouveau centre de tri", a-t-il précisé. Ce responsable a tenu à rappeler qu'en ce qui concerne la collecte des ordures ménagères accumulées dans les communes, qu'elles soient côtières ou de l'intérieur, la wali a procédé tout récemment à l'ouverture d'une nouvelle activité de l'organisme de gestion des centres d'enfouissement technique de la wilaya de Aïn Témouchent. "Cette activité concerne la collecte, le transport et le traitement des déchets, malheureusement toutes les communes côtières n'ont pas jugé utile de signer des conventions avec cet organisme afin de résoudre définitivement ce problème, alors qu'on n'a pas cessé de rappeler ces communes sur la nécessité d'ouvrir ce champ aux privés", a-t-il ajouté. La faille se trouve donc au niveau des communes qui sont chargées de collecter ces ordures. Ces dernières semaines, une vaste campagne de nettoiement a été lancée au chef-lieu de wilaya où tous les points noirs ont été éradiqués, ordures ménagères et déchets inertes, notamment à Hay El-Djawhara. Ainsi, des travaux d'embellissement ont été entrepris sur les espaces verts et les arbres d'ornement qui ont bénéficié une vaste opération d'élagage, ce qui a donné un meilleur visage à la ville après ce lifting, notamment avec la réhabilitation du jardin Emir-Abdelkader, face au siège de la wilaya. Par ailleurs, malgré les instructions qui ont été données par la wali aux responsables des communes pour la mise à jour de leurs plans de gestion des déchets ménagers, seules deux communes ont déposé leurs plans de gestion des déchets, considérés comme une feuille de route sur la méthode de gestion des ordures ménagères, a indiqué M. Kerfaoui. Par ailleurs, la direction de l'environnement a organisé, les 20 et 21 janvier dernier, une table ronde sur l'environnement dans la wilaya, en présence d'experts étrangers, de représentants de l'APW, de la société civile et de tous les secteurs concernés pour exposer les points noirs et rechercher les solutions adéquates pour leur éradication sur le terrain. Au sujet de la cimenterie de Béni Saf, qui date des années 70 et qui continue de susciter des préoccupations aussi bien des défenseurs de l'environnement que de la population riveraine, le responsable de l'environnement a indiqué que toutes les mesures prises précédemment n'ont pas donné les résultats escomptés pour la réduction de la poussière qui émane de la cheminée. "Dernièrement, nous avons effectué des visites d'inspection approfondie par deux commissions, celle des déchets industriels et celle des entreprises classées, qui ont effectué des visites de la cimenterie où nous étions contraints de recourir jusqu'aux amendes financières qui dépassent 2 millions DA, en plus des mises en demeure qui ont été signifiées pour l'installation de l'électro-filtre, sachant que les responsables de la cimenterie ont déjà procédé à l'installation des certaines parties de ce filtre", a indiqué le directeur de l'environnement, précisant au passage que l'opération est purement technique. Interpellé par un élu lors de la dernière session de l'APW sur la dégradation de la station thermale de Sidi Ayed de Hammam Bou-Hadjar, destination privilégiée des curistes, mais qui n'offre aucune condition d'hygiène, le directeur de l'environnement a promis de sévir. M. LARADJ