Cette wilaya compte 29 communes, dont 13 seulement sont classées. Il s'agit de Aïn Beïda, Meskiana, Berriche, Oued Nini, Bougherara Saoudi, F'kirina, Dalaâ, El- Djazia, Rehia, Belala, Zorg, Behir Chergui et Aïn Zitoun. Les autres, au nombre de 16, ne l'ont pas été. Il s'agit des communes de Ksar Sbahi, Oum El-Bouaghi, Aïn Babouche, Aïn Diss, Aïn Fakroun, Sigus, Aïn Kercha, Henchir Toumghani, Ouled Gacem, Aïn M'lila, El-Amiria, Ouled Zouaï, Ouled Hamla, El-Harmlia, Souk Naâmane et Bir Chouhada, lesquelles totalisent à elles seules plus de 450 000 habitants, un chiffre important en termes de besoins socio-économiques. Cette classification, dès sa révélation officielle en 2006, n'a pas été "bien accueillie" par les populations de ces 16 communes restantes, lesquelles s'interrogeaient sur les critères de classification, avançant que des communes limitrophes comme Ksar Sbahi et Berriche, ou Oum El-Bouaghi et Aïn Zitoun, partageant les mêmes terres, l'une se retrouve Hauts-Plateaux et l'autre non, de même qu'elles ont constaté, pour l'exemple, que la commune d'Ouled Khlouf (wilaya de Mila), classée elle aussi Hauts-Plateaux, est située au nord de la commune de Bir Chouhada, alors que cette dernière n'a pas été classée. "Cette question de classification, dira un ex-wali d'Oum El-Bouaghi, en exercice à l'époque, dépasse le département de l'Intérieur, elle est du ressort du Conseil des ministres". La suspension de l'approvisionnement des éleveurs des communes non classées Hauts-Plateaux en orge de consommation pour le cheptel, auprès des CCLS et l'arrêté interministériel de juillet 2014 permettant aux communes classées Hauts-Plateaux la création de lotissements sociaux ont remis sur le tapis la question de cette classification. Bien entendu, les autorités de wilaya et les députés ont, à plusieurs reprises et depuis plusieurs années, soulevé cette préoccupation devant les membres du gouvernement. Ces 16 communes enregistrent un déséquilibre en matière d'indices de développement, vu qu'elles n'ont pas bénéficié de programmes d'équipements publics inscrits dans le cadre du programme de développement économique des régions du Sud et des Hauts-Plateaux. Cette situation prive, par ailleurs, les 16 communes d'abord de la création de lotissements sociaux – certaines n'en ont pas créé depuis plus de 25 ans –, ensuite des avantages de l'ANDI, régime d'avantages applicable aux wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux, à savoir les exonérations fiscales et parafiscales prévues par l'ordonnance 01-03 modifiée et complétée, les avantages en matière de financement, tels que les bonifications des taux d'intérêt et les avantages en matière de redevances locatives liées aux concessions des terrains relevant du domaine privé de l'Etat, destinés aux investissements réalisés dans lesdites wilayas. L'on croit savoir également que la wilaya d'Oum El-Bouaghi a adressé, il y a quelques semaines, un dossier argumenté au ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, accompagné des indices socioéconomiques des 16 communes, demandant leur intégration dans les Hauts-Plateaux