Le président américain Donald Trump a gravement mis en garde, lundi, les chefs militaires du Venezuela, estimant qu'ils courraient à leur perte s'ils refusaient de se rallier à l'opposant et président autoproclamé Juan Guaido. "Les yeux du monde entier sont braqués sur vous aujourd'hui", a averti M. Trump, dans un discours prononcé à Miami devant la communauté vénézuélienne de Floride. Il a exhorté les officiers vénézuéliens, qui restent loyaux au président Nicolas Maduro, à laisser entrer l'aide humanitaire dans leur pays. "Vous pouvez choisir d'accepter l'offre généreuse d'amnistie du président Guaido et vivre en paix auprès des vôtres (...). Sinon vous pouvez choisir la seconde voie: continuer à soutenir Maduro. Dans ce cas vous n'aurez aucun endroit où vous réfugier, pas de sortie possible. Vous perdrez tout", a averti le Président américain. Livrant une diatribe enflammée contre le socialisme, Donald Trump a estimé que "les jours du communisme étaient comptés au Venezuela, mais aussi au Nicaragua et à Cuba". Le Venezuela est entré lundi dans une semaine sous haute tension, Juan Guaido assurant que l'aide humanitaire américaine serait acheminée coûte que coûte samedi dans le pays, malgré le refus catégorique de Nicolas Maduro. Ce dernier a annoncé l'arrivée de 300 tonnes d'aide humanitaire expédiée depuis la Russie, tout en réitérant son opposition à l'entrée dans le pays de vivres et médicaments américains qu'exige l'opposition. "Mercredi, 300 tonnes d'aide humanitaire arriveront de Russie", a déclaré M. Maduro lors d'une déclaration retransmise à la télévision, avant de préciser qu'il s'agirait de médicaments très coûteux.