La conférence internationale sur les systèmes informatiques et la technologie de l'information a ouvert, hier, ses travaux à l'hôtel Hilton en présence de plusieurs chercheurs et scientifiques de 16 pays dont la France, l'Angleterre, les USA, la Suisse, l'Italie, la Chine et l'Inde ainsi que des représentants de la diaspora algérienne installée à l'étranger. Cette conférence s'articule essentiellement autour des nouvelles technologies de l'information, la communication sans fil et l'intelligence informatique. Elle intervient, selon certains observateurs, à quelques mois de la tenue du sommet mondial de la société de l'information prévu en novembre prochain à Tunis. L'Algérie accorde, selon M. Harraoubia, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, une place importante aux nouvelles technologies (TIC) puisqu'elle a créé la e-commission présidée par le chef du gouvernement, chargée de l'élaboration d'une stratégie pour l'introduction des TIC dans les entreprises, l'administration, la santé, l'éducation et les ménages. Le ministre a déclaré, par ailleurs, qu'“il importe que l'Algérie ne devienne pas seulement consommatrice des nouvelles technologies de l'information, mais elle doit mettre à profit le gisement d'emplois et de croissance induits par ces technologies”. Il a indiqué que “la mise en œuvre des programmes nationaux de recherche scientifique en TIC s'est traduite par plus de 200 projets de recherche qui mobilisent environ 800 chercheurs tous secteurs confondus”. De même, il a affirmé qu'“au total, nous avons recensé près de 300 projets mobilisant plus de 1 100 chercheurs relevant du secteur des nouvelles technologies de l'information qui sont en cours d'exécution”. Il a souligné, également, que “l'exécution de ces projets de recherche s'effectue dans plus de 60 laboratoires de recherche universitaire, 4 centres de recherche et une unité de recherche en Algérie”. Le financement des programmes nationaux de recherche et des laboratoires de recherche se fait, selon M. Harraoubia, exclusivement sur fonds publics à travers le fonds national de la recherche. L'état a consacré, selon lui, une enveloppe de 168 millions de dollars dans le cadre du programme de soutien à la relance économique 2001-2005 pour la recherche scientifique dont 86 millions de dollars aux technologies de l'information et de la communication. Pour M. Harraoubia “ce programme est réparti sur six opérations principales dont le parachèvement du réseau intranet des établissements universitaires, la mise en place d'un réseau de télémédecine et de téléenseignement, la construction d'une centrale technologique R&D (recherche et développement) et de formation ainsi que l'organisation d'un réseau national de conception des circuits intégrés”. Il est prévu, également, l'organisation du réseau national de développement de logiciels fédérant plus de 50 laboratoires de recherche en Algérie. Une nouvelle loi sur la recherche scientifique et le développement technologique à projection quinquennale sera élaborée, selon le ministre, prochainement et présentée au parlement. Faïçal Medjahed