La salle de conférences du CHU Nedir-Mohamed de Tizi Ouzou a marqué, hier, et comme chaque année, la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme par une série de conférences-débats animées par des médecins et des spécialistes relevant du même établissement hospitalier. Ce fut une très bonne opportunité pour les conférenciers de réaffirmer que, depuis 2014, aucun cas de paludisme autochtone n'a été enregistré en Algérie et que tous les cas traités, ces dernières années, ont tous venaient de l'étranger, et ce, soit par des travailleurs qui exercent en général dans les pays d'Afrique ou par des étudiants africains qui étudient en Algérie et qui reviennent souvent de voyage dans leurs pays d'origine. En effet, et selon les indications du professeur Farida Toudeft, médecin-chef au service d'épidémiologie au CHU de Tizi Ouzou, "l'Algérie est un pays éligible à la certification de l'élimination du paludisme, car depuis un certain nombre d'années, depuis 2014 plus précisément, notre pays n'enregistre plus de cas de paludisme autochtone, c'est pourquoi, il reste éligible à l'élimination de la maladie", expliquant que dans ce sillage "toute personne qui se déplace dans un pays endémique doit suivre un schéma thérapeutique contre cette terrible maladie qui fait encore des ravages en Afrique". Quant au nombre de malades atteints de paludisme, le Pr Toudeft a indiqué qu'en 2012, l'Algérie a enregistré 887 cas, qui sont tous des cas importés. "À Tizi Ouzou, entre 2010 et 2017, nous avons enregistré 21 cas, tous importés alors que dans tout le pays, en 2017, nous avons enregistré un nombre de 435 cas, dont un grand nombre de malades recensés à Tamanrasset avec 364 cas et 60 autres cas enregistrés à Adrar", soulignera le Pr Toudeft tout en ajoutant que "l'Algérie est en train d'aller vers l'élimination de cette maladie qui était pourtant très répandue autrefois dans notre pays et la certification de l'OMS sera reçue incessamment par nos autorités sanitaires". Ceci dit, il est à noter que le dernier cas mortel enregistré à Tizi Ouzou concerne un ancien dirigeant de la JSK, en l'occurrence le regretté Bouha Ali, décédé en 2001 après avoir effectué un cours séjour en Côte d'Ivoire avec son club. Par ailleurs, il est à souligner qu'au cours de cette même rencontre, les différents intervenants ont notamment insisté sur la prévention contre cette maladie infectieuse en suivant notamment les protocoles nécessaires en cas de séjour dans les pays dits endémiques. Pour rappel, le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière a indiqué, cette semaine, que l'Algérie est le premier pays d'Afrique à être éligible à la certification de l'élimination du paludisme par l'OMS.