Le paludisme ou malaria, est une infection parasitaire propagée par le moustique anophèle Le pays est éligible à la certification de l'OMS, attestant l'élimination de cette maladie dans la région africaine. Le paludisme en Algérie, bientôt de l'histoire ancienne? C'est en tout cas ce que laisse entendre la sous-directrice de la lutte contre les maladies prévalentes et l'alerte sanitaire au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Samia Hammadi. Cette dernière a assuré,jeudi dernier, que l'Algérie était en passe d'éradiquer cette maladie. «L'Algérie était éligible à la certification de l'élimination de cette maladie dans la région africaine de l'OMS», a-t-elle assuré à la veille de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme (fièvre aphteuse), célébrée le 25 avril. Après avoir obtenu la certification de l'élimination de la poliomyélite dans la région africaine de l'OMS en 2016, l'Algérie s'apprête actuellement à obtenir cette certification pour le paludisme et a pris les mesures nécessaires pour ce faire, en traçant un Programme national de lutte contre cette maladie (2016-2018) et à travers la préparation d'un dossier spécial qui sera soumis, l'année prochaine, à ladite organisation, ajoute la même responsable. «Les autorités publiques ont fait de la lutte contre cette maladie une priorité depuis les années 2000 dans le cadre des Objectifs du millénaire de l'ONU (2000-2015), s'engageant à éradiquer tous les cas locaux, à travers la lutte contre les facteurs déclencheurs du paludisme, notamment le moustique, principal vecteur de la maladie, une action à laquelle concourent plusieurs secteurs», a t-elle rappelé, notant que les autorités compétentes veillaient à l'application de la stratégie tracée par l'Assemblée générale de l'OMS en mai 2015 pour accélérer le rythme d'élimination de cette maladie dans les régions les plus exposées à l'horizon 2030. Le ministère de la Santé a choisi la wilaya de Tamanrasset pour célébrer la Journée mondiale de lutte contre le paludisme, à travers l'organisation d'une journée d'études consacrée à la présentation d'une enquête dans ce domaine et l'annonce de l'installation de la commission nationale chargée du suivi du dossier d'obtention de la certification onusienne et des modalités d'application des mesures prises pour prendre en charge et lutter contre les cas importés, a-t-elle précisé, ajoutant que cinq wilayas sont plus exposées à ces cas, notamment frontalières. Le paludisme était et demeure l'un des principaux défis auxquels l'OMS fait face, vu que plus de 3 milliards de personnes environ, soit près de la moitié de la population mondiale sont exposées au risque de contracter le paludisme et l'Afrique subsaharienne supporte une part importante de la charge mondiale du paludisme, soit en 2015, 88% des cas de paludisme et 90% des décès dus à cette maladie (438.000 cas). L'Algérie a enregistré plus de 400 cas entre 2012 et 2016. «Résultant du déplacement des personnes et de l'instabilité qui prévaut dans certains pays voisins au sud du pays», a conclu Samia Hammadi.