À tout juste un mois du début officiel de la compétition, c'est toujours le flou le plus total au Mouloudia d'Oran qui ressemble, ces derniers jours, beaucoup plus à une équipe de quartier qu'à un “grand” du championnat national. Les séances d'entraînement, qui sont dirigées par un préparateur physique, donnent la nette impression qu'il s'agit de joueurs venus de petites équipes qui tentent leur chance et font des essais avec l'espoir d'être retenues pour faire partie de l'équipe seniors d'El Hamri ! Une équipe seniors qui ne compte actuellement qu'une douzaine de signataires, recrues comprises, ce qui laisse perplexes devant cette drôle de politique des dirigeants qui jouent aux “apprentis sorciers”, lesquels n'ont, apparemment, pas retenu les leçons d'un passé pas si lointain. La preuve en est que ces mêmes dirigeants n'ont pas encore conclu avec un entraîneur et n'ont même pas régularisé la situation des Bendida, Benzerga, Serradj, Bradja et Zerrouki, ce qui a laissé dire à des proches de la direction mouloudéenne qu'ils “étaient sur le point d'être libérés”. Si jamais cela venait à se confirmer, le nombre de joueurs de “qualité” ayant été libérés on plutôt poussés vers la sortie depuis l'avènement des actuels dirigeants (moins de deux ans) s'élèverait à… vingt-deux ! Jusqu'à présent, ce nombre est de dix-sept, à savoir, Haddou, Mazri, Meziani, Messaoud, Merrakchi, Acimi, Moumen, Boukessassa, Gaïd, Daoud B., Ouasti, Hamidi, Chaïb, Zidane, Benmati, Ouaman et Kechamli. Tout un effectif ! Pour l'heure, le recrutement effectué est loin de répondre aux attentes. Les derniers venus ont d'ailleurs soulevé un énorme point d'interrogation puisqu'il s'agit du vétéran Medjahed Hammadi et de l'ex-Blidéen Krebaza, lesquels se sont entraînés samedi après-midi avec le semblant d'équipe mouloudéenne. Mais si les actuels dirigeants ont déjà habitué le public du MCO à une opération recrutement très discutable, le grand retard accusé dans l'enrôlement d'un “bon” entraîneur risque de coûter, par le suite, très cher au club d'El Hamri. Pour rappel, Mechri et Henkouche étaient très proches d'un accord avec la direction. Cherif El Ouazzani a été lui aussi cité, tout comme Ifticène et Slimani qui ont, tous les deux, confirmé à Liberté avoir “été officiellement contactés par les dirigeants du MCO”. Mais aucun de ces cinq techniciens n'a été relancé. Pis, puisqu'un dirigeant bien connu du Mouloudia cria sur tous les toits que ce ne sera sûrement pas Cherif El Ouazzani qui, d'après ce dirigeant, “refuse de travailler au MCO”. Ce à quoi le champion d'Afrique des nations et le joueur le plus titré de l'histoire du MCO avec douze consécrations qu'est Si Tahar Cherif El Ouazzani a tenu à répliquer très sèchement : “Je n'ai jamais, au grand jamais refusé de travailler au MCO. Mon passé dans ce club est là pour le prouver”, dira d'emblée Cherif El Ouazzani, et d'ajouter : “La réalité est qu'on m'a proposé un poste d'adjoint que je n'ai bien évidemment pas refusé. Je connais ce que je vaux et mon travail accompli que ce soit au MCO ou à l'OM Arzew prouvent ce que je dis. J'ai toujours assumé mes responsabilités. Alors que ces gens arrêtent de mentir aux supporters qui, eux, savent que le MCO me coule dans le sang et que dans les moments difficiles de la saison passée, je suis venu au chevet de l'équipe. Si on veut me confier la barre technique, qu'on le fasse et là, j'assumerai. Si l'on ne veut pas de moi, qu'on arrête donc d'être hypocrite.” Très remonté contre les actuels dirigeants qui “tentent, dit-il, de nuire à sa réputation, en vain”, Si Tahar affirmera que “ces gens-là veulent se venger de tous les vrais Mouloudéens. Qu'ils arrêtent, car ceux qui les ont chassés en 1994 ne sont plus là. Actuellement, ils sont en train de ridiculiser et d'humilier le MCO qui est plus grand que nous tous réunis. S'ils ne peuvent pas assumer, qu'ils laissent la place à plus compétents qu'eux”. “C'est grave et inadmissible à la fois qu'un grand club comme le MCO fasse des essais à des joueurs méconnus pour former son équipe première. C'est honteux. le MCO appartient à la 1re place et non pas à… la classe économique !” se désole-t-il. Les deux Daoud rentrent au pays Daoud Sofiane et Daoud Bouabdallah devaient rentrer hier soir à Oran. D'après leur chargé d'affaires, les propositions financières de Nadi Dubaï (2e division) ne les ont pas emballés. Si de ce fait, Daoud S. reviendra au MCO, où il n'a, cela dit, pas encore signé, la destination de Daoud B. reste encore à désigner. A. K.