La chambre d'accusation près la Cour d'Alger a rejeté, hier, le recours déposé par les avocats du président du groupe Cevital, Issad Rebrab, aux fins de sa libération. L'appel a été introduit dans la matinée d'hier et le dossier a été aussitôt mis en délibéré. Peu après 15h, la chambre d'accusation a rendu son verdict : la libération sous contrôle judiciaire d'Issad Rebrab demandée par ses avocats a été catégoriquement refusée. Le président du groupe Cevital a été placé sous mandat de dépôt le 23 avril dernier pour un simple soupçon de surfacturation à l'importation de la machine EvCon, spécialisée dans la production d'eau ultra-pure, un prototype conçu par la filiale du groupe Cevital EvCon Industry. Il a, ensuite, été transféré dans la soirée du 23 avril vers la prison d'El-Harrach, où il est incarcéré en attendant son procès. Son arrestation a soulevé un tollé dès le lendemain ; des rassemblements et des marches ont été organisés à travers plusieurs wilayas pour dénoncer un "procès à charges", basé sur de simples soupçons de surfacturation. Le groupe Cevital avait aussitôt diffusé un communiqué, afin de tirer les choses au clair et dénoncer des allégations sans fondement. Le groupe Cevital a ainsi souligné que l'affaire d'Issad Rebrab n'est "ni une affaire de corruption, ni de détournement, ni de dilapidation de deniers publics". "Des pratiques qui sont contraires à notre éthique et à nos valeurs", précisait le groupe. "Cette mesure judiciaire, qui concerne uniquement une des nombreuses filiales de Cevital, la société EvCon Industry, est basée, à notre connaissance, sur des allégations de fausses déclarations, de surfacturation et d'importation de matériel usagé, objet d'une plainte des services des Douanes algériennes datant de 2018", lit-on dans un récent communiqué diffusé par le groupe Cevital. La date du procès d'Issad Rebrab n'a toujours pas été fixée, alors que les manifestations en faveur de sa libération ne faiblissent point. Ali Titouche