Contrairement à l'embellie que connaissent les Vert et Rouge sur le plan sportif avec notamment une brillante qualification pour la finale de la Coupe d'Algérie, la situation du club est moins reluisante sur le plan financier. Les joueurs ne sont pas payés depuis plus de trois mois et ils attendent toujours le versement de leurs primes de matches de coupe. D'ailleurs, ils sont revenus à la charge pour ce qui est de leurs indemnités la veille du dernier match du championnat face au MC El-Eulma. En effet, maintenant que le championnat est terminé, les joueurs ont saisi la direction et ne comptent pas lâcher prise jusqu'à la régularisation de leur situation financière. La direction de Houassi a procédé au versement de deux mensualités aux joueurs, il y a moins de deux mois, à l'arrivée des premières subventions, mais il y avait un cumul de 5 mois sans salaire, et les joueurs exigent les 3 autres mensualités. Ce n'est pas tout : la direction a promis deux primes de 40 et 70 millions pour chaque joueur après que l'équipe a franchi, respectivement, les quarts et les demi-finales. Devant la montée au créneau des joueurs qui avaient même recouru à la grève pour exiger leur dû, le président Houassi avait, pour rappel, désamorcé la crise en leur remettant des chèques de garantie, mais à présent le volet financier a été évoqué à nouveau et les joueurs sont déterminés à rencontrer le président aujourd'hui à la reprise pour trancher la question. "Il y a des subventions qui nous ont été allouées, mais que nous attendons toujours. D'ailleurs, nous avions saisi les autorités pour accélérer la procédure afin de régulariser nos joueurs et de préparer le mieux possible la finale", dira le président Belkacem Houassi. Nous avons également appris que ce dernier a eu une entrevue avec le wali pour que ce dernier procède à l'invitation des opérateurs économiques de la région dans la perspective de les convaincre à venir en aide à la JSMB après sa grande performance en Coupe d'Algérie. Le mieux est de voir les officiels du club béjaoui et les autorités faire l'effort nécessaire pour régulariser les joueurs afin de leur permettre de se concentrer sur la finale, même si le fait de ne pas avoir encore fixé de date de son déroulement pose problème. Il est en effet difficile de mettre en place un planning de préparation dans ces conditions. L'entraîneur Bouakaz, qui a accordé quatre jours de repos aux joueurs et qui en a profité pour faire une virée chez lui en Tunisie, a donné rendez-vous ce soir à ses athlètes pour la reprise.