Cette édition a accordé une place de choix pour les films en provenance d'Algérie, du Maroc et de Tunisie. Après de timides participations lors des précédentes éditions, les œuvres de ces pays se retrouvent exposées d'une manière honorable, et ce avec des noms jeunes et prometteurs. Le Festival de Cannes est de retour ! Le coup d'envoi de sa 72e édition sera donné aujourd'hui et baissera rideau le 25 mai. Durant 12 jours, la Croisette vivra au rythme magique du cinéma, de fièvre cinéphilique, de défilement de stars, retour des grands habitués cannois et surtout de premiers films dont beaucoup sont issus des pays d'Afrique du Nord. Le lancement de cette nouvelle édition est confié à la Française Charlotte Gainsbourg et à l'Espagnol Javier Bardem. Les organisateurs ont jugé utile de rappeler que "ces deux acteurs ont été dirigés par le réalisateur et président du Jury Alejandro González Iñárritu, et ont gagné le prix d'interprétation au Festival de Cannes !". Du côté paillettes, plusieurs stars sont attendues au grand bonheur des fans et des photographes. Brad Pitt, Al Pacino et Leonardo Di Caprio, Bill Murray, Penélope Cruz, Antonio Banderas, Isabelle Huppert, Hafsia Herzi et tant d'autres qui fouleront le tapis rouge. Les fans seront là pour monter sur leurs escabeaux afin d'espérer les apercevoir et les photographes aussi pour aire crépiter leurs appareils. L'une des nouveautés de cette année réside dans le fait que dans la sélection officielle on retrouve une quinzaine de réalisatrices dont quatre en compétition. Un fruit de l'action du Collectif 50/50 pour 2020, think tank français créé début 2018 afin de promouvoir l'égalité et la diversité dans l'industrie du cinéma. Cette 72e édition a accordé une place de choix aux films en provenance des pays d'Afrique du Nord, plus précisément Algérie, Maroc et Tunisie. Après de timides participations lors des précédentes éditions, les films de ces pays se retrouvent exposés d'une manière honorable, et ce avec des noms jeunes et prometteurs. L'Algérie est présente avec deux films dans de prestigieuses compétitions. Mounia Meddour avec Papicha a été sélectionnée dans la section Un Certain regard et Amin Sidi-Boumédiène, avec Abou Leila dans La Semaine de la critique. La première offre une grande visibilité et reconnaissance aux compétiteurs pendant que la seconde se veut un tremplin. Tandis que dans la première figure aussi la Marocaine Maryam Touzani avec Adam et la Tunisienne Monia Chokri, La femme de mon frère, dans la deuxième on retrouve le Marocain Alaa Eddine Aljem avec Le miracle du saint inconnu. La Tunisie sera aussi représentée dans la Section de la Semaine de la critique par l'actrice Hafsia Herzi, avec son premier film Tu mérites un amour. Avec tant de films les festivaliers curieux doivent lutter contre les conséquences du Ramadhan : la faim et le manque de sommeil. Une chose est sûre, les yeux et les têtes seront bien nourris. Tahar HOUCHI