Formé d'un enchaînement de canyons de grès, de gueltas et de nombreux sites de peintures rupestres, le site, jusque-là méconnu malgré la beauté de ses paysages et ses richesses archéologiques, se propose d'offrir des circuits de rêve et de faire vivre aux adeptes du Sahara une traversée désertique inoubliable. Situé à environ 350 km au nord de Tamanrasset, entre Amguid et Timeskis, le Tassili de l'Immidir jouit des potentialités touristiques qui laissent l'imaginaire de l'individu construire toutes sortes d'images fantasmagoriques. Formé d'un enchaînement de canyons de grès, de gueltas et de nombreux sites de peintures rupestres, le site, jusque-là méconnu malgré la beauté de ses paysages et ses richesses archéologiques, se propose d'offrir des circuits de rêve et de faire vivre aux adeptes du Sahara une traversée désertique inoubliable, rimant avec exploration et découvertes. C'est du moins ce qui ressort des différentes présentations animées à l'occasion de l'atelier technique qui s'est tenu du 9 au 13 juin, à Moulay Lahcène, dans la commune d'In Mguel (130 km au nord de Tamanrasset). Organisé par la direction nationale du PPCA (projet des parcs culturels algériens), portant conservation de la biodiversité d'intérêt mondial et utilisation durable des services écosystémiques dans les parcs culturels en Algérie, l'atelier auquel ont pris part tous les partenaires du projet se veut ainsi une occasion d'aborder les véritables défis de gestion et de conservation du patrimoine archéologique de l'Immidir afin de parvenir à l'élaboration du profil écoculturel de ce site qui s'étend jusqu'aux fascinantes gorges d'Arak. L'initiative s'inscrit dans le cadre de l'élargissement des activités de suivi du patrimoine écoculturel, initiées sur les sites prioritaires de Taessa et de Tefedest, a indiqué Narimane Saheb, chargée de la communication auprès de la direction nationale du PPCA, selon qui un travail de titan a été déjà réalisé dans ce sens. Ce travail, précise-t-elle, porte essentiellement sur l'élaboration d'un premier diagnostic du site prioritaire de l'Immidir en "se basant sur une évaluation initiale de la biodiversité et du patrimoine archéologique. Le recueil d'information servira à mettre les assises de base pour l'élaboration des plans de surveillance et de contrôle ainsi que pour l'orientation des stratégies d'intervention de l'office national du parc culturel de l'Ahaggar sur ce territoire". D'après notre interlocutrice, cette mission consiste à récolter des données de terrain se rapportant à la diversité biologique du site d'étude en vue de l'élaboration de son profil écoculturel, à même d'initier la méthodologie de relevé liée à la qualité de l'eau des gueltas de l'Immidir. La mission vise aussi à explorer ce patrimoine archéologique avec test de la méthodologie d'inventaire et du suivi de l'état de conservation, notamment des sites de peintures rupestres. Des reportages photographiques et vidéographiques sur la diversité des patrimoines naturels et archéologiques sont aussi prévus par la direction du projet qui compte également mener des enquêtes anthropologiques sur l'occupation et l'exploitation de l'Immidir. Parlant des résultats de la mission de terrain effectuée dans une partie de ce site prioritaire du 15 février au 3 mars de l'année en cours, on a fait savoir que les informations obtenues ont permis de procéder à une localisation des potentialités à valoriser et à l'identification des contraintes à surmonter. Aussi, un diagnostic initial a été élaboré afin d'aboutir à la connaissance approfondie du territoire et du coup parvenir à déterminer l'ensemble de ses atouts et ses lacunes. Les résultats ont surtout donné lieu à l'identification des acteurs impliqués dans le processus de gestion laissant penser à un management basé sur la diversification des dispositifs communicationnels et informationnels. "La mobilisation des acteurs est incontournable dans la promotion d'un espace naturel et le développement durable. Tout acteur, institutionnel, non institutionnel, société civile et population locale, participe chacun à sa manière au diagnostic des besoins et à l'optimisation de la connaissance du territoire", souligne la représentante de la direction nationale du PPCA en mettant l'accent sur l'importance du déploiement à l'échelle locale d'une intelligence collective pour la valorisation patrimoniale et territoriale grâce au croisement des données éco-biologiques et ethnosociologiques.