Le centre d'interprétation de l'ONPCA (Office national du parc culturel de l'Ahaggar) à Tamanrasset abrite depuis hier une formation en biodiversité et en patrimoine culturel au bénéfice des associations thématiques et des journalistes et correspondants de presse de cette wilaya du grand Sud. Initiée par la direction du PPCA (Projet des parcs culturels algériens), la formation qui s'étalera jusqu'à jeudi 20 septembre "s'insère dans le cadre des activités de communication du projet et vise à renforcer les connaissances et les pratiques des journalistes en patrimoine culturel", a indiqué d'emblée le coordinateur national du projet, Abdelkader Rachedi. Le but de cette session, ajoute-t-il au passage, est de permettre aux journalistes locaux de fournir au grand public les connaissances de base pour orienter ses choix à même de contribuer à la prise de conscience de la responsabilité individuelle et collective en matière de gestion des ressources écoculturelles. L'orateur a mis en exergue l'importance d'impliquer les associations et les représentants de la presse dans les questions de protection et de valorisation du patrimoine écoculturel du fait qu'ils constituent un maillon fort et un enjeu décisif pour la réalisation des objectifs du projet, portant essentiellement sur la conservation de la biodiversité d'intérêt mondial et l'utilisation durable des services écosystémiques dans les parcs culturels en Algérie. Intervenant dans ce cadre, le directeur de l'ONPCA, Hamoud Amerzagh, a, pour sa part, axé sur l'intérêt de mettre en œuvre les activités dudit projet avec pour objectif de renforcer le système de gestion des parcs culturels algériens d'une manière à assurer la conservation de la biodiversité et la valorisation du patrimoine culturel existant sur l'ensemble des parcs culturels qui s'étendent sur une superficie représentant 44% du territoire national. Devant l'importance de la biodiversité, on ne peut plus indispensable au bien-être de l'homme et essentielle pour le développement naturel de tous les écosystèmes de la planète, et face à son érosion causée par plusieurs facteurs, principalement par la bêtise humaine, la direction du projet des parcs culturels algériens mise sur l'implication des acteurs locaux dans la gestion de ce territoire à grande valeur bioculturelle. Ce faisant, on a insisté sur la nécessité d'initier des actions et des programmes en mesure de diminuer l'implication de l'espèce humaine dans la dégradation de la biodiversité et des activités engendrant des résultats néfastes sur son devenir. D'où l'impérative implication des décideurs, des autorités locales et des différents secteurs concernés en les invitant à accorder plus d'intérêt à la conservation de la biodiversité qui devrait être prise en charge d'une manière effective dans leurs programmes et plans d'action. Les médias à travers les émetteurs d'information sont donc mis à contribution pour faire aboutir ces objectifs en véhiculant une information de qualité et un message clair, précis et spécifique à chaque cible. Revenant au programme de la formation, la chargée de communication auprès du PPCA, Narimane Saheb, a, de son côté, détaillé les objectifs et les résultats escomptés à travers les deux sessions dédiées à une vingtaine d'associations et 16 représentants de la presse locale. Selon l'oratrice, les travaux des ateliers seront animés par quatre experts, dont Sabah Ferdi (spécialiste en patrimoine culturel), Wafa Amoura (spécialiste en biodiversité et écologie) et Amine Goutali (spécialiste en communication). La formation permettra ainsi de constituer un réseau de journalistes spécialisés, mais surtout d'apprendre les bonnes méthodes de sensibilisation et les techniques relatives à la planification efficace et qualitative des énergies associatives susceptibles d'être exploitées dans la préservation de la biodiversité et la valorisation du patrimoine culturel. RABAH KARÈCHE