Des mesures d'urgence pour la sauvegarde des entreprises concernées par des procédures judiciaires viennent d'être annoncées par le gouvernement de gestion des affaires courantes, à l'issue de sa réunion de mercredi dernier, indique un communiqué officiel repris par l'APS. Le gouvernement a décidé de prendre des mesures d'urgence conformément aux lois et réglementations en vigueur pour sauvegarder toutes les entreprises nationales privées, objet de mesures conservatoires, dans le but de préserver les capacités de production nationale et les postes d'emploi, précise ainsi le communiqué rendu public mercredi soir par les services du Premier ministère. Ces mesures d'urgence font suite aux résultats du travail de la commission intersectorielle de suivi des activités économiques et de préservation de l'outil national de production, note la même source, en évoquant "un diagnostic minutieux de la situation des entreprises nationales privées qui connaissent des fluctuations de leurs activités, du fait des mesures conservatoires prises à l'encontre de leurs propriétaires". Le diagnostic établi, est-il indiqué en outre, intègre également les projets d'investissements financés par le Trésor public et qui enregistrent un arrêt temporaire, du fait de la situation des entreprises de réalisation dont les propriétaires sont poursuivis en justice. Aussi, est-il annoncé dans le même communiqué, le gouvernement a décidé de prendre des mesures d'urgence, conformément aux lois et réglementations en vigueur, en vue de préserver toutes les entreprises nationales privées, objet de mesures conservatoires, de sauvegarder les capacités de production nationale et les postes d'emploi, ainsi que de permettre le parachèvement des projets d'investissement publics en cours de réalisation par ces entreprises et de veiller au respect de tous les engagements envers les partenaires étrangers. Pour ce faire, est-il noté en définitive, tous les responsables des secteurs concernés ont été chargés officiellement de mettre en place des mécanismes de suivi de la mise en œuvre de ces mesures d'urgence, du fait qu'elles concernent des projets à préserver, au vu de leur impact sur le développement national et de leur utilité publique. À rappeler que bon nombre de grands groupes privés activant notamment dans les secteurs de l'automobile, de l'agroalimentaire, du bâtiment et des travaux publics font actuellement face à de graves difficultés financières, du fait du blocage de leurs comptes bancaires et de la mise en détention provisoire de leurs propriétaires pour des faits de corruption, à l'image des frères Kouninef, d'Ali Haddad, de Mahieddine Tahkout, d'Ahmed Mazouz et plus récemment encore du patron du groupe Condor, Abderrahmane Benhamadi.