Elles sont au nombre de 12 entreprises, situées dans la zone frontalière avec la wilaya de Aïn Defla. Depuis plus d'un mois, ces mêmes entreprises sont contraintes d'arrêter leurs activités car toutes les routes qui mènent vers la localité d'El-Kouadjlia, au sud-est du chef-lieu de la wilaya de Chlef et aussi vers Ouled Ali dans la commune de Tiberkanine au sud-ouest de Aïn Defla où sont situées les carrières en question, sont quotidiennement bloquées par des centaines de citoyens. Ces derniers, qui habitent le douar d'El-Kouadjlia et celui d'Ouled Ali, s'indignent de la situation dans laquelle ils se trouvent en raison de ce que leur provoquent les activités des 12 entreprises lors des opérations d'extraction d'agrégats. "Pollution, dégradation progressive de l'environnement, poussière, détérioration des routes et autres dégâts considérables à plusieurs niveaux, font partie de notre quotidien qui est fait de misère et de lassitude depuis l'arrivée de ces entreprises sur ces lieux. Cela nous cause ennui et désagrément", s'indignent plusieurs habitants des deux villages. Ils ont également confirmé leur détermination à poursuivre leur mouvement de protestation jusqu'à satisfaction totale de leurs revendications qui consistent, entre autres, à réaménager les routes endommagées par les engins lors de leurs incessants va-et-vient sur les lieux. De leur côté, certains des propriétaires des entreprises en question rencontrés ont reconnu que la couverture financière des routes dont il s'agit est à leur charge. "Mais, selon eux toujours, ce ne sont pas toutes les entreprises qui ont accepté de prendre financièrement en charge les travaux de réparation de ces routes comme convenu lors des multiples séances de travail tenues à ce propos et en présence de quelques responsables administratifs compétents. Parmi les 12 entreprises concernées par cette situation, seules 8 (huit) ont pu débloquer 16 millions de DA alors que le coût global de l'opération de réparation s'élève à 24 millions de DA. Avec cet arrêt de nos activités, ce sont des centaines de chantiers concernant plusieurs secteurs à travers toute la wilaya qui sont actuellement en léthargie. Et si cette situation perdurerait, nous nous trouverons dans l'obligation de procéder au licenciement de l'ensemble des travailleurs (600 toutes catégories professionnelles confondues) que comptent les 12 entreprises qui sont, pourtant, originaires des deux villages (El-Kouadjlia et Ouled Ali) et qui ne sont autres que des proches ou des parents des citoyens protestataires. Et si nous les avions régularisés à ce jour malgré nous, c'est tout simplement à l'occasion de l'Aïd El-Adha. Enfin, nous regrettons l'indifférence des autorités locales de la wilaya qui n'osent toujours pas intervenir auprès des quatre autres entreprises pour qu'elles s'acquittent de leur part financière (8 millions de DA) pour procéder, enfin, aux travaux de réparation des routes en question."