Malgré que le CR Belouizdad a remporté son match, lundi dernier au stade du 5-Juillet-1962, face au NC Magra (2-1), il n'en demeure pas moins que cela n'a pas suffi, car Abdelkader Amrani, l'entraîneur du Chabab, avait jeté un vrai pavé dans la mare en songeant clairement à jeter l'éponge.En effet, Amrani était très remonté en fin de partie, notamment après avoir remarqué que les ramasseurs de balles n'étaient pas présents au stade. Cette histoire l'a fait réagir en dévoilant tout ce qui se passe au CRB depuis un certain temps à la presse, pourtant ce technicien expérimenté est connu pour être un homme très sage, mais lundi au stade olympique, Amrani n'a pas pu se retenir et a craché le morceau : "Je n'ai pas envie de poursuivre ma mission à la tête du club, car ça ne tourne pas rond au CRB. Je suis assez mûr, et j'ai assez d'expérience pour analyser les situations. Je suis un homme intègre, personne ne peut m'utiliser à ses fins personnelles. Que ça soit clair. Je me contente de faire mon travail convenablement comme j'ai l'habitude de le faire. Maintenant, arriver jusqu'à nous priver de ramasseurs de balles face à Magra, ce n'est pas normal tout ça. Il y a quelque chose qui ne va pas. C'est pour cette raison que je n'ai pas l'intention de continuer. Je n'ai de problème avec personne, mais tant que l'environnement et l'entourage du club ne sont pas sains, je ne peux pas bosser. Je suis une personne qui a une personnalité, j'ai des principes, je ne peux pas travailler avec des gens qui sont proches du club et qui font tout pour t'empoisonner la vie", a souligné le coach belouizdadi. Pour sa part, le directeur général de la SSPA/Chabab-Madar, Saïd Alik, a affirmé qu'il n'est pas au courant de la décision de son entraîneur, mais il compte le rencontrer aujourd'hui pour tirer les choses au clair. Néanmoins, il a également confirmé que l'entourage du club n'est pas sain. "Je suis vraiment surpris, car je viens de le savoir à l'instant à travers vous (la presse). Nous avons remporté notre match face à Magra, l'équipe a bien tourné, nous avons créé plusieurs occasions, je pense qu'il parle de l'ambiance générale au CRB. C'est une déclaration à chaud, il faut lui donner un peu de temps, il va réfléchir et incha Allah, il va revenir sur cette décision. En tout cas, si Amrani part, je suis partant aussi…", avoue Alik qui explique que des gens au club font tout pour le saboter et saboter aussi le travail du coach. "C'est vrai qu'il y a une mauvaise ambiance. Ce ne sont pas les joueurs ou le staff, mais on sent qu'il y a des gens qui mettent des bâtons dans les roues et qui font partie du CRB. Je pense que le fait de ne pas avoir le plein pouvoir diminue un peu de notre travail. En fait, je ne peux pas prendre les décisions adéquates pour nettoyer le milieu, si j'ai les prérogatives limitées." C'est un secret de Polichinelle, Amrani et Alik font allusion à trois personnes, le chargé de la communication du CRB, le DTS des jeunes catégories et d'une certaine personne recrutée récemment par Madar avec une fonction non précise. Le courant ne passe plus entre les deux parties. Reste maintenant à savoir quelle sera la réaction du P-DG de Madar, Charafeddine Amara, qui est en vacances à l'étranger, qui sera de retour au pays incessamment. En tout cas, cette sortie médiatique d'Amrani et d'Alik ne fait nullement les affaires du Chabab qui s'apprête à se déplacer au Tchad pour disputer le match retour du tour préliminaire de la Coupe de la CAF.