Trois civils ont été tués hier dans un raid aérien au sud de la capitale libyenne, a indiqué le porte-parole des forces du Gouvernement d'union nationale (GNA), basé à Tripoli et reconnu par l'ONU. "Plusieurs frappes aériennes ont visé différentes positions dans le secteur d'Al-Swani (25 km au sud de Tripoli), tuant trois civils qui se trouvaient dans un véhicule en route vers al-Krimiya (20 km au sud de Tripoli)", a affirmé ce porte-parole, Moustafa al-Mejii. "L'un de ces raids a touché une maison", a-t-il ajouté. M. al-Mejii a accusé les forces du général à la retraite Khalifa Haftar d'être responsables de ces frappes, ainsi que d'autres bombardements qui ont visé des zones résidentielles à Tripoli et dans sa banlieue depuis avril. Avant cette attaque, l'aéroport de Tripoli a été pris pour cible par un tir de roquette obligeant la direction de l'aéroport à suspendre les vols pendant plusieurs heures. La direction de l'aéroport n'a pas dit qui était à l'origine du tir, mais les forces pro-GNA ont accusé le camp de Haftar d'en être responsable. À la mi-journée d'hier, l'espace aérien a été rouvert et le trafic a pu reprendre avec un décalage dans le programme des vols, selon les autorités aéroportuaires. L'aéroport Mitiga est situé à quelques kilomètres à l'est de la capitale, dans la zone contrôlée par le Gouvernement d'union nationale (GNA), basé à Tripoli. Il est fréquemment visé par des tirs des forces du général à la retraite Khalifa Haftar, qui cherchent à s'emparer de la capitale. Khalifa Haftar a lancé le 4 avril une offensive pour conquérir Tripoli. Après plus de 4 mois d'affrontements meurtriers, ses forces, freinées par celles loyales au GNA, sont restées aux abords de la capitale. Selon un dernier bilan publié par le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) de l'ONU, les combats aux abords de Tripoli ont fait 1093 morts et 5752 blessés. Ils ont également forcé 120 000 personnes à quitter leur foyer depuis avril. R. I./Agences