Le président iranien, Hassan Rohani, a exclu hier des négociations bilatérales avec les Etats-Unis et averti que son pays réduirait comme prévu ses engagements en matière nucléaire à moins d'une percée dans les discussions avec les Européens d'ici deux jours, selon des sources médiatiques. S'adressant au Parlement, M. Rohani a expliqué qu'il y avait "peut-être (...) eu un malentendu" sur la possibilité d'une telle rencontre. "Nous l'avons dit plusieurs fois et nous le répétons : aucune décision n'a été prise de tenir des négociations bilatérales avec les Etats-Unis", a déclaré M. Rohani, selon le texte de son discours au Parlement publié par le gouvernement. "Par principe, nous ne voulons pas de négociations bilatérales avec les Etats-Unis", a-t-il ajouté. M. Rohani a néanmoins indiqué que des discussions avec Washington pourraient avoir lieu, "comme par le passé" sur les questions nucléaires, dans le cadre du format "5+1", si les Etats-Unis lèvent leurs sanctions. Téhéran et trois pays européens -France, Allemagne, Grande-Bretagne- tentent de sauver un accord conclu en 2015 et censé limiter le programme nucléaire iranien, après le retrait unilatéral des Etats-Unis en 2018 et le rétablissement de sanctions économiques américaines contre l'Iran. Les tensions n'ont cessé d'augmenter entre Téhéran et l'administration du président Donald Trump qui a adopté depuis son élection une politique très hostile à l'égard de l'Iran accusé de chercher à se doter de l'arme atomique malgré ses démentis. Mais fin août, lors du G7 en France, le président français Emmanuel Macron et son homologue américain avaient évoqué la possibilité d'une rencontre entre Donald Trump et Hassan Rohani.