L'Union européenne (UE) et le Royaume-Uni vont lancer dès aujourd'hui une série de discussions jugées de la dernière chance pour éviter un Brexit sans accord. Le premier ministre britannique a fait part hier "d'énormes progrès" pour aboutir à un accord entre les deux parties, avant une rencontre avec des responsables européens aujourd'hui. Dans une interview accordé au tabloïd Mail on Sunday, M. Johnson a déclaré que "de très bonnes discussions se tiennent sur la manière de traiter les problèmes" ajoutant que "des progrès énormes sont en cours, notamment sur de la question frontière nord-irlandaise". Cette dernière demeure le point culminant des divisions entre Londres et Bruxelles. Le Royaume-Uni rejette la solution dite du "filet de sécurité" (ou "backstop"), incontournable aux yeux de Bruxelles faute d'alternative crédible. Elle prévoit que le Royaume-Uni tout entier reste dans un "territoire douanier unique avec l'UE si une meilleure solution n'est pas trouvée à l'issue d'une période transitoire". Les espoirs affichés par le premier ministre sur ce sujet sont toutefois prudemment accueillis par l'UE et l'Irlande. Vendredi, le Premier ministre irlandais, Leo Varadkar a affirmé que "le fossé est très grand". La veille, le négociateur en chef de l'UE pour le Brexit, Michel Barnier, avait déclaré "n'avoir pas de raisons d'être optimiste" sur les chances de parvenir à une solution d'ici au Conseil européen des 17 et 18 octobre à Bruxelles, considéré par beaucoup comme le sommet de la dernière chance avant le Brexit prévu le 31 octobre. S'agissant d'un report du Brexit de trois mois, réclamé par une large partie de la classe politique du Royaume-Uni, Boris Johnson s'est montré et demeure inflexible. Il a catégoriquement exclu d'en faire la réclamation à l'UE. Boris Johnson doit rencontrer aujourd'hui au Luxembourg le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, et le négociateur Michel Barnier. K. B./Agences