Après les réactions, aussi nombreuses qu'énergiques, des présidents d'APC de la wilaya de Tizi Ouzou qui ont opposé leur niet à toute implication dans le processus d'organisation de l'élection présidentielle prévue pour le 12 décembre prochain, voilà que les populations locales s'impliquent activement pour donner un prolongement à ce rejet en procédant à la fermeture des bureaux communaux des élections, comme pour signifier aux autorités que "cela ne servirait à rien de ramer à contre-courant de la volonté populaire". C'était le cas, hier, dans plusieurs communes, dont celle d'Irdjen où, après que le bruit eut couru la veille quant à une supposée décision des autorités de se rendre, dans la matinée d'hier, au siège de l'APC pour installer de force la commission communale des élections, les habitants ont, dans un premier temps, envahi ledit siège pour sceller le bureau des élections puis, dans un second temps, cadenassé carrément l'entrée du siège en question. Par leur action, les habitants de la commune d'Irdjen voulaient également réaffirmer leur rejet de l'élection et surtout dénoncer, soutiennent-ils, "le harcèlement et le chantage exercés par les autorités sur les fonctionnaires de cette collectivité locale en vue d'organiser coûte que coûte l'élection du 12 décembre". Toujours dans la matinée d'hier, la même situation a été vécue au siège de l'APC d'Aït Boumahdi, dans la daïra des Ouacifs, où les habitants ont investi le siège de l'APC à son ouverture pour procéder à la fermeture du bureau des élections et exprimer leur solidarité avec le P/APC et les fonctionnaires cités comme faisant partie de la commission communale des élections. Les bureaux des élections ont été également fermés, hier, par les habitants dans plusieurs autres communes, à l'instar de Souamaâ, de Larbâa Nath Irathen, de Draâ Ben Khedda, de Beni Douala et de bien d'autres encore. Dans la commune de M'kira, la population a érigé un mur en brique pour bloquer l'entrée du bureau des élections. À Frikat, la population s'est rassemblée, avant-hier déjà, devant le siège de l'APC pour exprimer son opposition à l'organisation de l'élection et pour exiger des fonctionnaires, dont les noms ont été portés sur la fameuse liste des 22 communes ayant installé les commissions locales, de rendre public leur refus de participer à cette élection. Ce qui a été suivi d'une réaction favorable et immédiate des concernés. À Larbâa Nath Irathen, un collectif de citoyens a appelé à une marche, aujourd'hui mardi, avec la participation des P/APC, des élus, des fonctionnaires des collectivités locales, ainsi que des citoyens pour réaffirmer leur opposition à toute installation de commission des élections.