Résumé : Samia offre des cadeaux à ses beaux-parents. Des souvenirs qu'elle avait elle-même choisis lors de son voyage de noces. Son beau-père en est heureux, mais sa belle-mère trouve un autre subterfuge pour l'humilier davantage. Djamel lève le bras, puis le repose d'un air las. -S'il te plaît Samia, ne rajoute pas de l'huile sur le feu. Demain il fera jour, et je vais discuter une fois pour toutes avec ma mère. En fait, elle n'est pas du tout méchante, mais comme elle est de nature autoritaire et possessive, elle a mal pris les choses. -Tu crois que c'est le fait d'avoir rendu visite en premier à mes parents qui l'a contrariée ? -Non, je ne le pense pas. C'était juste un subterfuge. -Alors, tu veux dire qu'elle n'accepte pas d'être mise devant le fait accompli. -Le fait accompli ? -Oui. Je veux dire le fait de te voir lié à une femme. Je la dérange en quelque sorte, puisque désormais tu passeras plus de temps avec moi qu'avec elle. Djamel se gratte la tête puis lance : -Je ne sais quoi te dire, Samia. Tu as peut-être raison. Mais je n'aurais jamais cru qu'un jour ma mère allait changer aussi radicalement. On m'avait déjà prévenu sur cet état de fait, mais je pensais que ma mère était au-dessus de ces considérations. Elle est issue d'une famille noble et ne devrait pas se rabaisser à ce point. Mais ne t'en fais pas, ma chérie, je vais arranger tout ça. -Je l'espère. En attendant, je préfère m'abstenir de descendre au rez-de-chaussée. -Tu l'offenseras davantage, Samia. -Mais que pourrais-je donc faire de mieux ? Je voyais venir les choses bien avant notre mariage. Rappelle-toi donc notre premier entretien. -Oui. Et tu avais raison de me demander si on allait vivre sous le même toit que mes parents. -Ah ! Tu te le rappelles bien. Mais je crois qu'il est un peu tard maintenant pour revenir sur une décision prise en commun accord avec tes parents, et bien avant notre mariage. -Je saurais arranger les choses. Ne t'impatiente donc pas. En attendant, nous pourrons rester chez nous. Tu cuisineras, et nous mangerons ensemble. Cela t'arrange-t-il ? Samia garde le silence, puis baisse les yeux. -En vérité, cela me semble cruel. -Cruel ? -Oui. Je n'aimerais pas te séparer de tes parents ou changer tes habitudes. Que va-t-on penser de moi ! -Alors, quelle solution proposes-tu ? Samia pousse un soupir. -Aucune. Nous allons bientôt reprendre le travail, et d'ici là, organisons-nous de façon à vivre en harmonie avec ta famille. -D'accord, mais je vais tout de même dire à ma mère que, dorénavant, nous préférons prendre nos repas chez nous. Samia se dirige vers la salle de bain et lance : -Fais ce qui te plaira, Djamel. Ce sont tes parents, et moi, je ne suis que l'épouse de leur fils. Djamel allait riposter, mais Samia disparaît dans la salle de bain en claquant la porte. Quelques jours passèrent. La jeune femme s'accoutuma tant bien que mal à sa nouvelle vie. Elle avait appris à éviter sa belle-mère, et cette dernière semble avoir compris le message, et avait fini par la laisser en paix. Djamel qui rentrait tous les soirs, rompu de fatigue, n'aspirait qu'à un dîner tranquille avec sa femme, puis à un repos bien mérité. Un matin au réveil, Samia fut prise de vertiges et de nausées. Elle courut se soulager dans la salle de bain, et Djamel qui venait tout juste d'ouvrir les yeux accourt. -Tu es malade, Samia ?
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