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La défense pointe "l'immixtion" de la politique dans le judiciaire
Procès hier à baïnem des porteurs de l'emblème amazigh
Publié dans Liberté le 24 - 10 - 2019

Lors de leurs plaidoiries, les avocats ont démonté ce qu'ils considèrent comme une cabale, depuis les vices de procédure constatés jusqu'au réquisitoire du procureur de la République, qui a demandé une peine de 18 mois de prison ferme assortie de 50 000 DA d'amende contre les prévenus. Le verdict sera connu le 29 octobre.
Le procès de cinq porteurs du drapeau amazigh qui a eu lieu, hier, au tribunal de Bab El-Oued à Baïnem n'a pas été différent de celui d'avant-hier, tenu au tribunal de Sidi M'hamed. Hier encore, avocats comme détenus ont pris pour cible le régime en place. Au-delà de la faiblesse des arguments avancés par le parquet pour justifier les arrestations et les mises en détention provisoire des jeunes manifestants, c'est le volet politique de l'affaire du drapeau amazigh qui a été souligné par les avocats.
Ils étaient plus d'une dizaine à défendre Boudjemil Mohand, Idir Ali, Lakehal Kamel, Okbi Akli et Karoun Hamza, accusés d'atteinte à l'unité nationale pour avoir manifesté avec un drapeau amazigh. Lors de leurs plaidoiries, les avocats ont démonté une cabale depuis les vices de procédure constatés jusqu'au réquisitoire du procureur de la République, qui a demandé une peine de 18 mois de prison ferme assortie de 50 000 DA d'amende contre les prévenus.
"Les multiples colonisateurs n'ont pas pu effacer notre culture et nos origines, et ce pouvoir de fait veut le faire", ont dit les avocats. "Tamazight est inscrite dans la Constitution, cela est-il une atteinte à l'unité nationale ?" s'est interrogée l'avocate Guettache Faïza, avant que Me Aïcha Bakhti ne rappelle que plusieurs générations de militants ont connu les prisons et la torture pour qu'aujourd'hui cette langue et cette culture soient inscrites dans la loi fondamentale de notre pays. Me Heddar n'a pas omis, quant à lui, de relever que le port du drapeau amazigh est "condamnable" dans la capitale, mais pas "dans d'autres wilayas du pays".
Il a révélé, par ailleurs, que des policiers ont trouvé un "briquet aux couleurs de la JSK" chez Lakehal Kamel, mais "ils n'ont jamais mentionné cela dans le PV de la police judiciaire". Me Tamer Abdelhafid a évoqué, pour sa part, les forces extraconstitutionnelles qui ont géré le pays durant plusieurs années. "Ces gens n'avaient jamais pensé être un jour soignés dans nos hôpitaux, que dire d'être un jour jugés par nos tribunaux". Me Tamer a dénoncé "l'immixtion" du politique dans le judiciaire. Pour lui, "il est anormal que les politiques fassent de graves erreurs et demandent à la justice de les réparer ou d'y faire face".
"On ne peut pas accepter un magistrat dépendant d'une quelconque autorité autre que celle du droit", a souligné Me Lerari, ajoutant que le drapeau amazigh "est celui d'une identité plusieurs fois millénaire". Sur un autre volet, il s'est interrogé sur le fait que "la justice ne s'était jamais empressée à accuser ceux qui ont tué d'autres Algériens d'atteinte à l'unité nationale". Mes Zahi, Mouhous et Djardjar ont relevé, eux également, les vices de procédure et le caractère éminemment politique de l'affaire.
À la fin des plaidoiries, le président a informé les cinq jeunes détenus que le verdict sera connu le 30 octobre prochain. Ils ont quitté le box des accusés sous les applaudissements, les youyous et les cris des personnes venues assister au procès. À rappeler qu'avant-hier, au tribunal de Sidi M'hamed, six autres détenus avaient été jugés. Le procureur a requis à leur encontre deux ans de prison ferme. Le procès a duré plusieurs heures. Le verdict est attendu pour le 29 octobre prochain.

Mohamed Mouloudj


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