Le Conseil constitutionnel a rendu, hier, sa décision quant à la liste définitive des candidats à l'élection présidentielle du 12 décembre prochain, conformément à l'article 141 de la loi organique portant régime électoral. Sans surprises, il a validé les dossiers des cinq postulants à la magistrature suprême, retenus par l'Autorité nationale indépendante de l'organisation des élections (Anie), en l'occurrence l'ancien chef de gouvernement Ali Benflis (président de Talaie El-Houriat) ; l'ancien Premier ministre Abdelmadjid Tebboune (sans chapelle partisane) ; les deux anciens ministres du Tourisme et de la Culture, Abdelkader Bengrina (parti El-Bina) et Azzedine Mihoubi (secrétaire général par intérim du RND) ainsi que le président du Front el-moustakbal Abdelaziz Belaïd. L'institution, présidée par Kamel Feniche, a rejeté, en outre, neuf recours introduits par les candidats à la candidature, ceux de Belkacem Sahli, premier responsable de l'ANR, et de Farès Mesdour, tous deux éliminés par l'Anie au terme du délai de sept jours qui lui a été imparti pour examiner la conformité aux critères d'éligibilité de 23 dossiers de candidature. C'est l'ultime étape avant le démarrage effectif de la campagne électorale le 17 novembre prochain. Désormais, les cinq candidats officiellement en lice, n'ont plus le droit de se retirer de la course électorale, en vertu de l'article 144 de la loi relative au régime électoral, lequel édicte : "Le retrait du candidat n'est ni accepté ni pris en compte après la validation des candidatures par le Conseil constitutionnel, sauf en cas d'empêchement grave légalement constaté par le Conseil constitutionnel ou en cas de décès de l'intéressé." Ce scénario est d'ailleurs improbable. Lesdits aspirants à la plus haute fonction dans la hiérarchie de l'Etat ont mesuré, sans aucun doute, les risques encourus avant de s'engager dans un processus massivement rejeté par le corps électoral. Ali Benflis l'a expérimenté à ses dépens, le soir de la confirmation de sa candidature par l'Anie. Il a été chassé par les résidents du quartier de Baba-Hassen. Depuis cet incident, aucun autre candidat ne s'est aventuré à aller au devant des électeurs. C'est dire les difficultés qu'ils rencontreront fatalement dans l'animation des 21 jours de campagne électorale.