La colère est montée hier d'un cran, au lendemain de la mort par balle d'un manifestant, lors d'un rassemblement de dénonciation des propos du président Michel Aoun, qualifiés par certains contestataires de discours provocateur. Les manifestants ont bloqué plusieurs routes, donnant lieu à de vives tensions et même à des altercations qui ont nécessité l'intervention de l'armée pour calmer la situation, selon les médias libanais. Parallèlement, écoles et banques sont restées fermées alors que des militants ont appelé sur les réseaux sociaux à manifester devant le Palais présidentiel, près de Beyrouth, où un général libanais a demandé aux manifestants de déléguer un groupe de personnes pour être reçu par Michel Aoun. Ce dernier, lors d'une déclaration télévisée, a proposé un gouvernement formé de technocrates et d'hommes politiques. Cela a provoqué la colère des Libanais qui, eux, demandent le départ de toute la classe politique, au pouvoir depuis trente ans.