Les journalistes de la télévision se sont plaints samedi du comportement des responsables du Paradou AC lors de la rencontre contre l'ESS, qui a eu lieu au stade de Bologhine. Selon les dirigeants de la télévision nationale, les dirigeants du Paradou AC ont "empêché l'équipe de l'EPTV, en début de la partie, d'accomplir son travail, ce qui n'a pas permis du reste à l'unique de diffuser les images du but sétifien inscrit sur penalty à la 14' avant que les choses ne rentrent dans l'ordre un peu plus tard". Ces révélations ont été faites samedi soir lors d'une émission spécialisée. La télévision a regretté également que la "LFP ait changé l'horaire de la rencontre pour justement annuler la retransmission en directe du match pour des raisons inconnues". Prévue initialement à 18h45, le match a débuté finalement à 16h00, ce qui n'a pas permis à la télévision nationale, détentrice pourtant des droits exclusifs de retransmission des matches de Ligue 1, de prendre ses dispositions à temps. Il faut ajouter également que la direction de l'ESS avait demandé le changement de l'arbitre Bessiri, mais la FAF a refusé. Tout cela laisse évidemment perplexe. A-t-on voulu donc avantager le PAC qui passe par des moments difficiles en ce début de saison ? En tout état de cause, le comportement des dirigeants du PAC est puni par le règlement du championnat d'Algérie. L'article 120 indique clairement que "l'empêchement ou le refus de retransmission télévisuelle, enfreignant ainsi les dispositions des contrats de la FAF et de la LFP relatifs aux droits de retransmission télévisuelle, constitue une infraction sanctionnée conformément aux dispositions prévues par le code disciplinaire en vigueur". Le code disciplinaire de la FAF dans son article 104 précise qu'"en cas de non-respect de la disposition prévue au bulletin d'engagement aux compétitions relative aux droits de retransmission télévisuelle, le club qui aura empêché ou refusé la couverture d'une rencontre aura : Pour les retransmissions intégrales : Match perdu sans attribution des points au club adverse ; Deux millions cinq cent mille dinars (2 500 000 DA) d'amende pour le club. Pour la couverture destinée aux émissions spécialisées : Match perdu sans attribution des points au club adverse ; Deux cent mille dinars (200 000 DA) d'amende pour le club. Pour les deux cas, le club fautif sera privé de la quote-part due au titre des droits de télévision". Autrement dit, la commission de discipline a toute latitude pour s'autosaisir de cette affaire et prendre les sanctions qui s'imposent. Le PAC risque de se voir retirer le point du nul. Pour rappel, en avril dernier, la rencontre JSMS-ASO comptant pour la 24e journée de la Ligue 2 n'a pas été retransmise sur Dzaïr TV, détentrice des droits de retransmission de la Ligue 2. L'équipe dépêchée sur place a été interdite d'accès à l'enceinte sportive de Skikda par les dirigeants du club local, et les supporters avaient empêché l'équipe de Dzaïr TV d'accomplir son travail. Pourtant, la Fédération algérienne de football et la LFP avaient pris le soin d'informer la JSMS de la retransmission de cette rencontre. Du coup, en application la réglementation en vigueur, la JSM Skikda s'est vu retirer le point du match nul face à l'ASO Chlef (0-0) par la commission de discipline de la LFP. SAMIR LAMARI