Un match marqué, il faut le rappeler, par des incidents plus ou moins graves, qui se sont déroulés après le coup de sifflet final de l'arbitre. Plusieurs autres responsables des clubs des deux ligues professionnelles ont exprimé leur volontés d'«empêcher» la retransmission de leurs matchs en cette fin de saison. Pourtant, la réglementation est claire à ce sujet et les sanctions sont sévères dans le cas de l'empêchement d'une retransmission, que ce soit pour le direct ou le différé (pour l'enregistrement des extraits pour les émissions spécialisées). Les équipes des deux chaînes de télévision qui détiennent les droits du championnat professionnel (EPTV pour la Ligue 1 et Dzair TV pour la Ligue 2) ne doivent en aucune manière être empêchées d'accéder à un terrain. A cet effet, il faut rappeler que l'article 121 des règlements du championnat de football professionnel stipule que «l'empêchement ou le refus de retransmission télévisuelle, enfreignant ainsi les dispositions des contrats de la FAF et de la LFP relatifs aux droits de retransmission télévisuelle, constitue une infraction sanctionnée conformément aux dispositions prévues par le code disciplinaire en vigueur». Et ce dernier évoque dans son article 104 «un match sans attribution des points au club adverse» plus 2 500 000 DA d'amende (250 millions de centimes). Dans le cas où l'équipe de la télévision s'est déplacée au stade pour «la couverture destinée aux émissions spécialisées», la sanction est d'un match perdu sans attribution des points au club adverse et 200 000 DA d'amende (20 millions de centimes). Dans les deux cas, «le club fautif sera privé de la quote-part due au titre des droits de télévision». Dans le cas présent, si la réglementation est appliquée, en plus de la sanction financière, la JSMS perdrait le point qu'elle avait grignoté face à l'ASO. Le club occuperait toujours la 6e place mais avec 38 points et non 39. En somme, pour user de moyens extra-sportifs, dans un contexte où les enjeux sont énormes, certains dirigeants ne voudraient surtout pas de la présence des caméras de télévision.