Une semaine après le scrutin présidentiel et au lendemain de la prestation de serment du nouveau Président Abdelmadjid Tebboune, les manifestants ont, ce vendredi, et pour la 44e fois consécutive, investi les rues d'Alger pour maintenir leur revendication principale « le départ de tout le système ». Les premiers rassemblements ont commencé peu avant midi, à hauteur de la rue Didouche Mourad, où des dizaines de manifestants ont scandé « y'en a marre des généraux » et « makach el char3ia (il n'y a pas de légitimité) », en référence aux résultats d'un scrutin présidentiel largement rejeté par le peuple. Alors que le mouvement populaire du 22 février boucle son 10e mois, les manifestants campent sur leurs positions, à savoir « la primauté du pouvoir civil sur le militaire », « le changement du système maintenu en place », et appellent à « la libération des détenus d'opinion ». Sihem Benmalek