Une moyenne de 2 000 enfants, victimes de graves brûlures, bénéficient annuellement de greffes et de chirurgie plastique à l'Etablissement hospitalier spécialisé (EHS) pour grands brûlés Claudine et Pierre Chaulet (Alger), a indiqué lundi le coordinateur des activités paramédicales de cet établissement, Sghier Lyes. Interrogé en marge d'un séminaire régional sur la prise en charge des enfants brûlés, organisé lundi à Oran en collaboration avec la direction locale de la santé et de la population, M. Sghier a indiqué qu'en moyenne, 2 000 enfants des différentes régions du pays sont pris annuellement en charge dans cet établissement, l'unique en son genre à travers le territoire national. Il s'agit de greffes et de chirurgies réparatrices qui couvrent différentes parties du corps, pratiquées sur des enfants, âgés entre 0 et 15 ans, précise le même responsable, ajoutant que l'âge prédominant chez ces victimes est le préscolaire soit de 0 jusqu'à 5 ans, le lieu de l'accident étant la cuisine et l'agent causal étant les liquides (eau, huile, bouillon etc.). Après les brûlures thermiques, les enfants sont touchés en deuxième position par les brûlures électriques, qui sont d'autant plus dangereuses dans le cas de l'exposition à une haute tension. "Dans la grande majorité des cas, les enfants victimes d'une électrocution sont amputés d'un membre et plus", a-t-il déploré, soulignant que la brûlure chez l'enfant constitue souvent un drame familial et social. Pour lui, la prévention reste le meilleur moyen d'éviter ces catastrophes. "La prévention est avant tout une responsabilité des parents, qui doivent veiller à ce que leurs enfants ne soient pas exposés à ce danger dont les conséquences sont parfois désastreuses", a-t-il encore souligné. Ce séminaire de formation au profit des médecins et infirmiers urgentistes de l'Ouest sur la prise en charge des brûlés aux urgences, sera suivi par d'autres à Constantine, M'sila et Alger, ont indiqué les organisateurs.