C'est hier qu'a eu lieu le relogement de 54 familles dans la commune de Aoubellil située à 20 km du chef-lieu de wilaya. Parallèlement à cette opération, qui a permis aux familles concernées de bénéficier de nouveaux logements ruraux, ces dernières ont assisté à la démolition de leurs anciennes habitations précaires situées à la cité Mestari. Cette cité a connu, il y a quelques mois seulement, la même ambiance avec le relogement de 30 familles et une opération de démolition qui a touché le même nombre d'habitations précaires. En effet, entre 2004 et 2005, pas moins de 600 familles qui vivaient dans des conditions de précarité avancée ont été relogées, notamment à Sidi Ben Adda, Aoubellil, Terga, El Amria, Hammam Bou Hadjar et Aïn Témouchent, dont les quartiers les plus touchés demeurent bien sûr Douar Labird, Haï Moulay-Mustapha et haouch Boudnibi. Il vas sans dire que la commission de wilaya, qui a été constituée à cet effet, continuera de sillonner les quatre coins de la wilaya dans le but de recenser l'ensemble des points noirs en terme d'habitat précaire pour permettre un meilleur équilibre du tissu urbain, sachant que la wilaya a bénéficié dans le cadre du programme quinquennal 2005-09 d'un quota de 11 500 logements, dont 2 000 sociaux et 6 500 sociaux-participatifs et 3 000 ruraux. Cependant, pour permettre la réalisation de cet ambitieux projet, une assiette globale estimée à 397 ha a été dégagée dont 241 ha seront réservés à la réalisation de logements, 68 ha aux équipements publics et le reste, soit 88 ha, aux espaces verts. Les terrains, qui seront récupérés à la suite des démolition, en font partie. Il est tout à fait clair que la réussite de ce challenge est rendue possible grâce aux atouts qu'offre la wilaya en terme de matériaux de construction propres à elle (cimenterie de Beni Saf, carrière géante de Chabat, sablière de Terga, ainsi que la briqueterie d'El Malah). La création de sections par les centres de formations professionnelles au niveau des communes pour la formation d'une main-d'œuvre spécialisée dans la maçonnerie est venue à point nommé pour combler le déficit dans le secteur du bâtiment. M. LARADJ