La mobilisation est toujours à son comble, et le corps de Sami, jeune marin disparu en mer il y a une semaine près de Melbou à Béjaïa, n'est toujours pas retrouvé. Sorti à bord de son embarcation de pêche, ce jeune originaire de Ziama Mansouriah, ville côtière située à l'extrême ouest de la wilaya de Jijel, a fait une chute en mer pour ne plus donner signe de vie. L'alerte sur sa disparition a vite été donnée, et d'intenses recherches ont été lancées avec le déploiement sur les lieux des éléments des garde-côtes, de la Protection civile et de ses amis marins, qui se sont lancés à la recherche de son corps. En tout, des plongeurs venus de cinq wilayas sont toujours mobilisés pour sa recherche, sans toutefois que le corps du jeune disparu fasse son apparition. Un large élan de solidarité est d'ailleurs mis en place pour consoler sa famille, dont le père qui avoue que son fils était atteint d'une maladie chronique. Au-delà de cette solidarité, c'est aussi la détresse de la grande communauté des marins pêcheurs qui refait surface. Elle rappelle les conditions de vie précaires dans lesquelles sont plongés les marins, qui n'ont plus de quoi subvenir à leurs besoins quotidiens que de se lancer en mer pour revenir bredouilles. Pour beaucoup, Sami est le symbole de cette détresse, lui qui, en dépit de son état de santé, s'est lancé en mer où il a fait cette chute fatale pour ne plus revenir.